Étude d’un dossier portant sur la connaissance
Étude d’un dossier portant sur la connaissance du système éducatif
Rédacteur : Madame ROUBI

RAPPEL DU SUJET

La notion de projet dans le système éducatif.

Le barème ici est le suivant  :

– question 1 = 5 points.
– question  2 = 5 points.
– question  3 = 10 points.

RAPPEL DE LA QUESTION  1 

Tout est projet : projet de société, projet d’établissement, projet pédagogique, projet de l’élève… La notion de projet envahit le système éducatif, qu’en pensez-vous ? (nombre de points  5/ 20)

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Tous les grands problèmes de cette fin de siècle vont mobiliser le savoir faire des États, qu’il s’agisse de la protection de l’écosystème, de la lutte pour la protection de l’environnement, de la dette et de la pauvreté du Tiers-Monde ou du redressement économique des pays de l’Est.

L’atomisation de la société, la montée de l’individualisme, la moindre capacité d’intégration des Églises et des idéologies conduisent l’État à être de plus en plus sollicité dans la lutte contre l’exclusion.

Le monde a besoin de plus de solidarité ; le service public a donc un bel avenir devant lui. " J’attache cependant une importance toute particulière au développement des projets de service et donc à la capacité de clarifier les missions et fédérer des imaginations et les énergies autour de quelques ambitions qui doivent résulter d’une démarche collective animée par les responsables et ouverte sur son environnement, ses partenaires et ses usagers. " Michel Rocard.

L’Éducation Nationale n’a pas été la dernière à se lancer dans le mouvement. D’ailleurs, Alain Savary, en précurseur, avait dès 1982, avec la rénovation des collèges, lancé l’idée de projet d’établissement. La loi d’orientation sur l’éducation votée en juillet 1989 fixe l’obligation pour chaque collège et chaque lycée d’élaborer et de mettre en œuvre un projet d’établissement.

Les orientations gouvernementales sur le renouveau de la fonction publique ou sur le nouveau mode de direction des EPLE prennent appui sur certaines données fournées par l’analyse des évolutions sociales et par les études socologiques. En effet, le projet d’établissement devrait permettre de réduire l’opacité et la disparité des politiques d’établissement ; et favorise un fonctionnement des collèges et des lycées plus transparent, plus cohérent, donc plus efficace et peut-être plus démocratique.

La disparition du fonctionnement bureaucratique au profit d’un fonctionnement reposant sur la motivation, l’implication des acteurs, la prise en compte des situations locales devrait permettre une meilleure réussite des élèves.

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RAPPEL DE LA QUESTION  2 

Quelles sont les caractéristiques du projet personnel ? (nombre de points  5/ 20)

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L’orientation est le résultat du processus continu d’élaboration et de réalisation du projet de formation et d’insertion sociale et professionnelle que l’élève de collège puis de lycée mène en fonction de ses motivations et de ses capacités. La consultation de l’élève garantit le caractère personnel de son projet.

Le concept d’orientation a évolué au fil du temps : il est passé d’un modèle familial à l’origine, à un modèle social à la fin du XIXe siècle, au moment de la création des premiers " offices municipaux, d’orientation ", à un modèle médico-psychologique avec l’apparition de la psychologie scientifique (1920-1930), synonyme d’orientation professionnelle, enfin, à partir des années cinquante, parallèlement au mouvement de démocratisation du système éducatif, se constitue l’orientation scolaire et professionnelle actuelle ; l’orientation n’est plus ponctuelle ni unidimensionnelle se résumant à une prise de décision une fois pour toute, dans un lieu déterminé pour la vie.

S’orienter est un processus singulier, individuel et collectif, qui se construit en des lieux et des moments pluriels. Il faut dynamiser et réinventer les espaces et les temps consacrés à l’orientation, les mettre paradoxalement en relief pour gérer les urgences tout en initiant une démarche éducative longue, s’enraciner localement pour mieux s’adapter et être mobile, avoir recours à l’esprit et être conseillé par ses proches, feuilleter les fiches métiers de l’ONISEP et inventer son emploi, utiliser les rêves et mieux appréhender la réalité.

Vivre des expériences : s’orienter, c’est vivre pleinement toutes les expériences de la vie, familiales, scolaires, extra-scolaires mais surtout leur chercher un sens et une valeur afin de les intégrer à son histoire personnelle, à son identité. Dans une optique éducative (et ne fait-on pas le pari de l’éducabilité, sinon que ferions-nous dans le système éducatif ?). Ces expériences sont synonymes de situations pédagogiques variées dont il convient de favoriser la mise en œuvre et l’exploitation.

Trouver une position sociale, choisir un style de vie : les recherches de Geneviève Latreille montrent que " les métiers sont des construits humains non déterminés dans un champ social inégalitaire ".

Leur structuration en professions n’est jamais certaine, leur profil mouvant. Ils naissent et meurent à un rythme de plus en plus rapide. De plus si le droit du travail est reconnu dans nos pays occidentaux, celui à l’emploi ne l’est pas. Choisir son style de vie, c’est se préparer à jouer plusieurs rôles et à résoudre des conflits Les situations éducatives dans et hors école peuvent y préparer.

Construire des projets, c’est vivre intensément toutes les expériences de la vie, et avant tout explorer le plus largement possible son environnement, et aussi agir, inventer, déplacer des repères, bref s’engager dans une démarche active de développement. Le projet doit renvoyer à l’autonomie de la personne et à la singularité de son cheminement balisé par une histoire collective, repérable et mouvante. Sinon, il devient une injonction paradoxale émanant d’un système individualiste et finalement immobiliste.

L’orientation peut donc être définie comme le processus de construction et de réalisation de projets personnels (scolaire, social, professionnel) processus complexe fait de micro-décisions et d’incertitudes, issu et nommé par une exploration de l’environnement et de soi par l’intégration progressive des différentes expériences, vécues et traitées à son schéma d’identité.

En conclusion, le projet personnel est caractérisé par le type d’établissement (lycée, lycée professionnel, collège), situation géographique (centre ville, banlieue, campagne) et les aptitudes des élèves (garçons, filles).

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RAPPEL DE LA QUESTION  3 

Comment le conseiller principal d’éducation peut-il favoriser l’élaboration du projet personnel de l’élève ?

(nombre de points 10 / 20)

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L’article 2 du décret 90-484 du 14 juin  1990 relatif à l’orientation et à l’affectation des élèves précise : " l’observation de l’élève est réalisé dans l’établissement scolaire par les personnels enseignants avec le concours des personnels d’éducation et d’orientation qui mettent en œuvre leurs compétences spécifiques. L’équipe pédagogique à laquelle peuvent se joindre le conseiller d’éducation et le conseiller d’orientation établit la synthèse des observations. Elle propose à l’élève des objectifs pédagogiques et les moyens permettant la réalisation de son projet personnel. Le professeur principal, ou un membre de l’équipe pédagogique facilite la synthèse des observations.  "

D’autre part, dans le cadre du projet d’établissement (C. 90. 109 du 17 mai 1990) la place du CPE est pleinement reconnue. Ces formulations garantissent à la fois la liberté d’exercice des CPE, impliqués dans la réalisation des objectifs du projet d’établissement, et la dissociation des responsabilités, la nature des rôles des champs d’intervention. Ceci renforce l’identité propre du CPE.

Mais en réalité, quelles sont les responsabilités spécifiques du conseiller principal d’éducation. Dans le cadre de l’animation éducative dont l’investit la circulaire de 1982, le CPE établit des relations et des contacts directs avec les élèves tant sur le plan collectif (classes ou groupes) que sur le plan individuel (comportement, travail, problèmes personnels)

Le CPE doit participer à la vie de l’établissement dans la diversité de ses expressions afin de pouvoir suivre l’élève dans tous les aspects de la vie scolaire.

Au niveau individuel, le CPE est amené à mener des entretiens volontaires ou imposés (dans le cas d’exclusions ou de manquements répétés au règlement intérieur). Ces entretiens doivent permettre à l’élève de se situer par rapport à sa scolarité. Il peut aider l’élève à prendre conscience de ses potentialités, de ses aptitudes, à construire (ou à restituer) une image positive de lui-même. Les CPE sont associés aux personnels enseignants pour assurer le suivi individuel des élèves et procéder à leur évaluation. En collaboration avec les personnels enseignants et d’orientation, ils contribuent à conseiller les élèves dans leurs choix et leur projet d’orientation.

Le CPE peut participer à des actions spécifiques concernant les jeunes de plus de 16 ans sans solution immédiate de poursuite d’études ou d’insertion. L’élève quittant l’établissement sans solution se voit proposer un bilan des acquis scolaires et les motivations afin de lui donner les moyens de poursuivre soit des études, soit d’accéder à une fonction professionnelle. Grâce à la connaissance qu’il a des élèves, sa collaboration et sa participation peut être bénéfique Les modules d’accueil au lycée (Modal) destinés aux élèves interrompant leur scolarité ou les sessions d’informations et d’orientation concernant les jeunes sans projet défini (ou irréaliste temporairement) sont susceptibles d’intéresser les CPE.

En conclusion, les entretiens individuels, la participation aux différentes instances (conseil de classe, commission d’appel ou d’affectation), la collaboration avec les personnels enseignants, d’orientation, du service social et de santé, favorisent l’élaboration du projet personnel de l’élève.

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