Concours externe de recrutement des CPE

Première épreuve d'admission : étude de cas portant sur l'éducation et la vie scolaire

Durée de la préparation : 2 heures
Durée de l'épreuve : 45 minutes

CAS N° 40

Une filière démontée

 

Document I : Règlement intérieur

Document II : Les filières du lycée

Document III : Extrait du projet d'établissement

Document IV : Interrogatoire par la police d'un élève présumé délinquant

Document V : Information concernant les peines encourues

Document VI : Extrait d'un BO hors série concernant la lutte contre les stupéfiants

Document VII : Lettre de l'IA concernant les conseils de discipline


N.B : vous êtes priés de remettre ce dossier aux membres de la commission à la fin de l'épreuve

 

Le mardi 9 novembre 99, le commissaire de la brigade des stupéfiants et son adjoint, demandent à être reçus par le proviseur du lycée.

Cet établissement compte 1400 élèves, dont 150 internes, et se situe dans un quartier tranquille d'une grande ville. Il prépare aux baccalauréats scientifiques et technologiques industriels, à des BTS dans la suite des séries technologiques, et à des classes préparatoires scientifiques. L'établissement a une excellente réputation tant dans le quartier que dans le département ou l'Académie.

Les 2 policiers apprennent au chef d'établissement que :

  1. 2 élèves ont été interpelés le jour du départ en congé de toussaint, vers 18h15, par des CRS : ils fumaient un joint derrière le gymnase, sur la voie publique, et ils étaient en possession de quelques grammes de résine de cannabis.
    Emmenés puis interrogés pendant quelques heures, ils ont révélé le nom de leur fournisseur : un élève de l'établissement, François, de classe GM (STI génie Mécanique).
  2. Le lundi 8 novembre 99 (retour des vacances), 2 autres élèves, Maxime et Benoit, ont aussi été interpelés alors qu'ils essayaient de monter dans une voiture. C'était en fait le véhicule de Benoit. Mais les 2 jeunes un peu paniqués par les uniformes avouent aux policiers détenir 2 joints. Ils sont emmenés et interrogés, puis relachés. Pendant cet interrogatoire ils ont dit qui les fournissait.

Le commissaire, agissant dans le cadre d'un procédure de flagrant délit., vient chercher 3 des élèves dénoncés et dit qu'il les raccompagnera à la fin de l'audition.

Pendant la journée il est revenu chercher 4 élèves. Ces 7 élèves ont été gardés à vue 72 heures et rendus à leurs familles.

De ces interrogatoires il ressort q'un des élèves, Cédric, est un gros fournisseur faisant de gros bénéfices de vente, que 3 élèves sont des revendeurs faisant quelque profit, les 3 autres ne revendant que pour leur consommation personnelle. D'autre part, beaucoup des élèves sont impliqués à des degrés divers : de l'intermédiaire au consommateur habituel ou occasionnel.
Au total, 30 élèves, de toutes classes et toutes séries, ont été entendus dans le cadre de cette affaire en quelques jours, et il semble évident que tous les élèves concernés de près ou de loin n'ont pas été entendus.

Le lundi suivant, la plupart des élèves gardés à vue ont téléphoné aux CPE pour dire qu'ils ne pouvaient plus revenir au lycée car ils avaient peur de l'étiquette qu'on allait leur coller et que, de toutes façons, leur année était perdue, qu'ils n'obtiendraient jamais leur bac.

Or aucun de ces élèves ne présente de graves lacunes, ni un absentéisme remarqué. Tous les professeurs sont surpris en découvrant quels sont les élèves concernés.

Questions

Note : Tous les documents ne sont pas relevés dans cette page, rendez vous au Crdp le plus proche pour les consulter

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