Concours externe de recrutement des CPE
Première épreuve d'admission : étude de cas portant sur l'éducation et la vie scolaire
Durée de la préparation : 2 heures
Durée de l'épreuve : 45 minutes
CAS N° 13 Un leader à problèmes |
Document I : Circulaire du 6 mars 91 sur les Droits et obligations des élèves Document II : Stades de la représentativité des élèves Document III : Bulletin de notes trimestriel Document IV : Relevé mensuel des absences Document V: Règlement intérieur Document VI : Article d'André Lafond (le CE, juin 95). Document VII : Interview du docteur Pommereau (revue repères de novembre 96) |
N.B : vous êtes priés de remettre ce dossier aux
membres de la commission à la fin de l'épreuve
Situé dans une ville rurale moyenne, le lycée Malraux accueille 500 élèves dans les filières d'enseignement général L, ES et S et dans la filière technologique STT.
Il dispose d'un internat hébergeant une centaine d'élèves aux 2/3 féminins. Le personnel éducatif est composé de 2 CPE dont un nouvellement nommé et de 9 surveillants.
Dès la première réunion du conseil de délégués, Yann, délégué interne de première ES, manifeste une volonté marquée de s'exprimer au nom de ses camarades, sur le registre de la contestation tout en invoquant à tout instant le droit d'expression que lui confère la loi. Il remplit plusieurs niveaux de représentativité : commission permanente, conseil d'administration, conseil des grands électeurs. Ses interventions prennent un ton provocateur surtout à l'égard des responsables de l'établissement.
Durant le mouvement de grève qui agite les lycéens à la fin du premier trimestre, il devient vite le leader incontesté de la revendication. Les délégués, qui tenaient régulièrement informé le chef d'établissement, rompent le dialogue. Après 3 semaines durant lesquelles alternent reprise des cours et mouvement de grève, le proviseur et le personnel éducatif contactent toutes les familles pour revenir à une situation normale. Le résultat est probant et le lendemain les cours reprennent.
Cependant, les CPE sont alertés par les surveillants d'un mouvement de contestation à l'internat à l'égard du chef d'établissement auquel les élèves reprochent excès d'autorité et manque de dialogue. En accord avec le proviseur, une réunion de tous les internes est décidée en présence de la CPE (son nouveau collègue ne souhaite pas intervenir). La communication est rendue difficile par les intervention intempestives de Yann qui alterne humour et agressivité. Le proviseur envisage alors une rencontre avec les internes mais hors de la présence de Yann. Celui-ci, informé par la CPE, invoque sa légitimité de représentant des élèves et refuse de s'effacer. Il s'impose à la réunion que le proviseur interrompt aussitôt.
Devant les résultats insuffisants obtenus par Yann, son père, veuf depuis trois ans, décide de le retirer de l'internat.
A la rentrée de janvier, Yann accentue durant les cours son comportement perturbateur (interruption des cours, refus de prise de notes...). Il adopte la même attitude avec les surveillants refusant de justifier de ses retards.
A l'internat, le climat est redevenu propice au travail même si quelques élèves cherchent à entretenir la contestation. La cpe les persuade de la vanité de leur démarche. Cependant des affiches moqueuses à l'égard du chef d'établissement, du CPE, du documentaliste sont placardées dans l'établissement.
Après les vacances d'hiver, Yann refuse de reprendre le chemin du lycée. La CPE se met en rapport avec le père qui expose les énormes problèmes rencontrés avec son fils (insultes répétées, refus de travail...). Après plusieurs jours d'absence Yann revient en cours. Son père refuse de justifier cette absence (son fils est mineur) et demande à la vie scolaire d'appliquer la sanction prévue au règlement intérieur. Une retenue est ainsi infligée à Yann. Le conflit père/fils s'amplifie et se traduit par des absences ponctuelles. La CPE continue de dialoguer avec Yann, essayant de calmer son agressivité et l'incitant à poursuivre la prise en charge auprès d'un spécialiste mise en place par le père. En accord avec le proviseur, les CPE assouplissent les modalités d'application du règlement intérieur sentant qu'ils gèrent une situation explosive.
En effet, après les vacances, le père informe la CPE que son fils fugue régulièrement et qu'il ignore où il passe ses nuits. Yann fréquente toujours le lycée mais refuse de parler de ce qu'il fait en dehors de l'établissement. L'infirmière, l'AS, 2 profs, interviennent sans résultats.
Après avoir étudié les documents ci-joints,
Note : Tous les documents ne sont pas relevés dans cette page, rendez vous au Crdp le plus proche pour les consulter