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Examen sanctionnant la fin des études dans l'enseignement secondaire et donnant droit au titre de bachelier.
Historique : Le titre de bachelier désignait au Moyen Âge le premier
grade universitaire, avant la licence et le doctorat. Après la création de l'Université
sous le premier Empire (1808), il devint le grade sanctionnant les études secondaires,
exigé pour accéder aux facultés et pour présenter les concours d'entrée dans
les grandes écoles. Examen purement oral à l'origine, le baccalauréat s'enrichit
progressivement d'épreuves écrites (composition française en 1830, version latine
en 1840, dissertation philosophique en 1864). L'enseignement de la philosophie
dans les classes terminales fut profondément réformé par Victor Cousin, principal
responsable de l'Instruction publique sous la monarchie de Juillet, qui y introduisit
l'éclectisme, considéré comme la forme de pensée la mieux adaptée, par son caractère
non systématique, à la formation de l'esprit. Cette rénovation des programmes
manifesta l'importance donnée au baccalauréat, diplôme sanctionnant les acquisitions
d'élèves parvenus au seuil de l'âge adulte et appelés ultérieurement à exercer
des responsabilités dans une société où la sélection sociale demeurait très
présente. En 1874, Jules Simon, disciple de Cousin, fit accepter la réforme
consistant à répartir les épreuves du baccalauréat sur deux années, dans le
but de faire de l'épreuve de philosophie l'achèvement du parcours culturel de
l'élève. Plus tard, en 1891, un baccalauréat «!option moderne!» vint s'ajouter
aux baccalauréats ès lettres et ès sciences, déjà existants. La distinction
entre les différents types de baccalauréats fut abolie en 1902, avec la création
du baccalauréat de l'enseignement secondaire, au sein duquel les différentes
filières étaient distinguées en fonction des options choisies. Enfin, pour répondre
aux demandes de l'industrie, qui réclamait de plus en plus de techniciens qualifiés,
un baccalauréat technique fut créé en 1945; il fut remplacé en 1968 par le baccalauréat
de technicien, lui-même ancêtre de l'actuel baccalauréat technologique. En 1964,
la distinction entre les deux parties du baccalauréat fut supprimée; l'examen,
désormais unique, ne comporta plus qu'une épreuve anticipée de français à la
fin de la classe de 1re. L'examen fut enfin enrichi d'une épreuve d'éducation
physique et sportive.
Problèmes actuels : Il existe aujourd'hui trois filières conduisant au
baccalauréat d'enseignement général: les filières littéraire(L), économique
et sociale(ES) et scientifique(S), à l'intérieur desquelles un jeu de spécialités
et d'options facultatives détermine différentes séries. Sept filières conduisent
au baccalauréat de l'enseignement technologique: sciences médico-sociales (SMS)!;
sciences et technologies industrielles (STI)!; sciences et technologies de laboratoire
(STL)!; sciences et technologies tertiaires (STT)!; techniques de la musique;
hôtellerie; arts appliqués. Enfin, l'enseignement dispensé dans les lycées professionnels
conduit au baccalauréat professionnel, créé en 1986, et dont il existe actuellement
trente-huit spécialités. L'extension des effectifs de l'enseignement secondaire,
le sentiment partagé selon lequel la possession d'un diplôme est le plus sûr
moyen d'accéder à un emploi, la volonté politique enfin, qui a conduit en 1985
le ministre de l'Éducation nationale en poste, Jean-Pierre Chevènement, à exprimer
l'objectif de conduire 80p% des effectifs de chaque classe d'âge au niveau du
baccalauréat, ont contribué à introduire une certaine confusion sur le statut
et les objectifs de ce diplôme national. Aujourd'hui, environ 70% des effectifs
d'une génération (soit, en 1994, 475000 élèves en moyenne) obtiennent le baccalauréat
chaque année, toutes séries confondues. Cependant, en pratique, seul le baccalauréat
de l'enseignement général donne réellement accès à l'enseignement supérieur,
lui aussi largement ouvert, sans pour autant offrir des débouchés professionnels
convaincants. Si l'obtention du baccalauréat technologique permet, pour les
élèves plus brillants, d'accéder aux Instituts universitaires de technologie,
il autorise rarement à rejoindre les filières de l'enseignement général, conséquence
d'une spécialisation effectuée très tôt (dès la classe de seconde), qui opère
comme un facteur de discrimination. Enfin, les baccalauréats professionnels
offrent peu de débouchés et un pourcentage élevé de ses titulaires, qui n'ont
pas accès à l'enseignement supérieur spécialisé, se retrouvent en situation
de précarité à la sortie du lycée. Incontestablement victime d'une crise, qui
est celle du système éducatif en général, le baccalauréat apparaît parfois mal
adapté aux caractéristiques actuelles de la population scolaire. Il a été proposé
de substituer à l'examen un contrôle continu, le baccalauréat devenant alors
un diplôme qui sanctionnerait la possession d'un niveau, et non plus l'acquisition
d'un certain nombre de savoirs fondamentaux. Une telle solution, cependant,
reviendrait à renforcer les phénomènes de sélection à l'entrée de l'enseignement
supérieur, sans pour autant résoudre le problème de l'inadéquation des baccalauréats
spécialisés au monde du travail.
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En Bref : Il constitue le premier diplôme et le premier grade universitaire. C'est pourquoi il autorise une inscription en université .L'épreuve de français anticipée, à la fois écrite et orale, se passe à la fin de la première. L'examen en fin de terminale comporte des épreuves obligatoires et des épreuves facultatives, des épreuves écrites et des épreuves orales, ainsi que des options facultatives pour lesquelles ne sont comptabilisés que les points au-dessus de la moyenne. En 1995, pour tous les baccalauréats et pour 665 788 candidats, le taux de réussite était de 75,9 %. Les reçus représentaient 63 % d'une classe d'âge, contre 58,9 % en 1994 et 28,1 % en 1983. Cependant, il faut noter que les bacheliers en activité ne représentent que 21,8 % de la population active. La répartition des inscrits aux différents baccalauréats en 1995 était la suivante : 58,5 % aux baccalauréats généraux, 27,7 % aux baccalauréats technologiques et 13,8 % aux baccalauréats professionnels.
