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Marie-Michelle Passemard, IPR-IA déducation physique et sportive Marie-Michelle Passemard : Comment impliquer lélève dans le processus de son apprentissage. Lexpression dans le processus de leur apprentissage souligne un postulat de départ : apprendre est une dynamique de transformation et lapprenant est reconnu acteur et même auteur de son apprentissage. Quel est le rôle de lenseignant dans ce processus ? Quatre professeurs, un chef détablissement et un grand témoin vont apporter leur éclairage sur cette question. Ils évoqueront des pépites pédagogiques , cest-à-dire des expérimentations qui traduisent une démarche dinnovation. Toutes sont nées dune interrogation sur un problème de relations entre professeurs et élèves, dune remise en cause de pratiques traditionnelles. Toutes ont modifié le regard que ces enseignants et ce chef détablissement portaient sur les élèves.Aucun dentre eux ne voit en elles quelque chose qui serait de lordre dun modèle. Il sagit plutôt dune énergie qui reste souvent confidentielle, mais que cette journée dinnovations et de repérage des réussites permet de mettre en lumière. Brigitte Albero : Au collège Georges-Méliès, nous avons développé, parmi dautres activités orientées par le projet détablissement, quatre actions que je vais décrire brièvement. Elles ne sont pas uniques et de ce fait fonctionnent dautant mieux. Ce sont quatre actions de médiation qui pour nous se situent légèrement en amont de la problématique posée par cette table ronde. Parmi elles, deux actions de médiation enfants-enfants, que nous avons appelées, pour les différencier, le parrainage et le monitorat . Mais les terminologies varient selon les établissements. Il y a aussi deux actions de médiation adultes-enfants, que nous avons appelées le tutorat et la médiation pédagogique . Ces quatre actions nous permettent de créer des espaces privilégiés de dialogue, hors du temps de la classe, ce qui nous paraît important car, dans le temps de classe, il est toujours difficile détablir un dialogue privilégié avec un enfant, seul, de façon positive ; ce sont des moments déchanges informels centrés sur le vécu affectif de la vie de lenfant au collège. En ce qui concerne le monitorat, il sagit de moments daide aux devoirs lors de permanences journalières, et par roulement, délèves de 3e, à légard dautres élèves de 6e, de 5e, de 4e, voire de 3e. Quant au tutorat, ce sont des moments déchanges entre un adulte et un ou des jeunes, centrés sur les difficultés qui bloquent lapprentissage. La médiation pédagogique, enfin, consiste à favoriser des moments de mises au point et de régulation entre un ou des enseignants, et un groupe ou une classe entière délèves. Par ces quatre actions, nous avons tenté, en premier lieu, de participer à la pacification de létablissement. Je dis bien participer, parce que les enseignants ne sont pas seuls à faire ce travail ; ils ne peuvent pas le faire seuls, mais léquipe administrative et léquipe de la vie scolaire ne peuvent pas non plus agir sans les enseignants. Il est essentiel que lon présente aux enfants une image de cohérence de toute léquipe des adultes. Dautre part, nous avons tenté de créer des espaces privilégiés de dialogue entre les jeunes et les adultes, espaces qui font souvent cruellement défaut dans nos établissements. Lorsque dans un établissement comme le nôtre, à lentrée en 6e, plus dun tiers des enfants ne sait ni lire, ni écrire, ni compter, après sept ans de scolarisation, on voit que la priori selon lequel la présence en classe implique lapprentissage doit être remis en question. Lorsque dans une population constituée de plus de 30 % de chômeurs, et dans laquelle beaucoup de parents denfants scolarisés vivent précairement dans des pièces uniques ou dans des squats, on voit bien que la priori selon lequel lapprentissage scolaire se fait par limplication est à repenser. Cest pour cette raison que nous ne travaillons pas sur le seul appareil cognitif de lenfant. Nous tentons de travailler sur dautres constituants de sa personne, qui conditionnent une attitude qui peut faire quil y ait ou non apprentissage. A titre dexemple, sa plus ou moins grande maîtrise de laffectivité, du corps, de la relation à lautre etc. ; son plus ou moins grand degré de conscience de ce quil est, de ce quil veut être, du projet quil se donne en fonction des contraintes de son environnement. Il ne faut pas concevoir toujours les contraintes extérieures comme des obstacles, mais les intégrer dans le projet lui-même. Nous cherchons aussi à faire prendre conscience à lenfant de ce que sont la communication, la relation à lautre: adulte ou enfant, parent ou professeur, frère ou camarade. Nous travaillons sur son plus ou moins grand degré de conscience, de sa part de responsabilité dans ses échanges avec les autres, dans ses apprentissages, dans ses réussites et dans ses échecs. Cest une tentative humble, prudente. Nous essayons de partir des mots de lenfant lui-même et des traces visibles de ses difficultés ou de ses interrogations. Il ne sagit pas de plaquer un discours professoral, parce quouvrir un dialogue en amenant son discours dadulte et son discours de professeur serait, je crois, vouer cette action à léchec. Il me semble que par laction conjuguée de ces différents types de médiation et par la présence quotidienne de chaque acteur de léquipe éducative à son poste, nous contribuons à créer un environnement favorable à un travail sur les apprentissages. En essayant dassurer au mieux de nos possibilités la sécurité et lécoute dont tout enfant a besoin pour grandir, nous formulons lespoir quil se sente suffisamment reconnu en tant que personne, dans la communauté scolaire, pour trouver le désir de sy adapter. Anne-Marie Tolla : Dans toute idée de transmission du savoir, il y a lidée quil y a quelquun qui sait, qui transmet et quelquun qui reçoit - lélève. Mais tant que celui qui reçoit ne se sent pas personnellement impliqué, il ny a pas de véritable appropriation du savoir. Les enseignants sont les premiers à savoir que lélève est finalement le seul à décider sil veut bien apprendre ou non, quelles que soient les qualités pédagogiques du professeur. Aussi, je pense quun savoir ne se transmet pas, mais quil se construit, et lindividu a une part essentielle dans cette construction en se confrontant à des situations ou à des problèmes, qui sont pour lui autant dobstacles à franchir. Cest ainsi quil construit son apprentissage, quil apprend à repérer des situations et des outils adéquats, les outils qui lui seront utiles dans cette situation proprement dite. En franchissant ces obstacles, il construit et consolide ses structures mentales par un processus continu de régulation, de réajustement, un processus qui, pour Piaget, est aussi général que lhérédité. Et ce faisant, il construit ses compétences ; il apprend à gérer des situations complexes. Lenfant qui construit un château avec des cubes ne procède pas autrement et, à chaque échec, il rebondit, il fait un peu mieux, il assure son geste, et cest ainsi quil apprend. Mais lhomme est avant tout un animal social. Il construit son savoir en interaction avec les autres, avec ses pairs et avec son professeur ; en apprenant à contester, à discuter, en observant les réussites et les échecs de ses camarades. Or lélève, pour construire correctement ses structures mentales, a besoin de prendre en compte le fait que ça vaut le coup davancer une opinion personnelle. Ça vaut le coup de prendre parti. Ça vaut le coup de contester. Et cela se fait plus facilement avec un copain, avec un élève de la classe, quavec un professeur, parce que dans lesprit de lélève, le professeur est supposé connaître la réponse, et donc le jeu nen vaut pas la chandelle. Lhomme est aussi un être de langage. Il construit ses compétences en apprenant à parler. Il ny a pas seulement les faits, mais aussi ce que lon peut en dire. Ça vaut le coup, là encore, de discuter avec le voisin, danalyser ce qui sest passé. Ce nest pas forcément naturel ; pour certains élèves, les faits ont lieu, et puis après on nen parle plus. Ils voient un match de basket, après on nen parle plus. Ça vaut le coup aussi de mettre des mots sur les choses afin de se former une opinion. Et tout cela sapprend, notamment par les échanges. Beaucoup délèves ont lidée que ce nest pas forcément bien davancer une opinion personnelle. Cela relève dune culture où lindividu est valorisé. Et pour certains, ce nest pas forcément bien davoir une opinion qui nest pas celle, soit du groupe dadolescents qui est avec vous, soit du groupe familial, ethnique ou autre ; ce nest pas forcément bien de contredire ou de contester la chose écrite. On sait bien que les élèves ne peuvent réussir, en particulier au niveau du lycée, que sils apprennent, sils acceptent et sils sautorisent à analyser, à discuter, on retrouve bien là les consignes données le plus fréquemment au lycée et au baccalauréat : discuter, analyser, discuter sur... Cela, il faut quils sautorisent à le faire. Enfin, jévoquerai cette conception de la transmission du savoir qui induit le fait que celui qui reçoit ne discute pas, ne remet pas en cause. Il y a celui qui sait, et celui qui reçoit le message, qui le prend et ne le discute pas. Cette conception induit en fait une paresse intellectuelle et une passivité de plus en plus grande. On sait très bien que quand on reçoit nos petits élèves en 6e, on peut leur faire faire à peu près tout ce quon veut. Le petit enfant, lui, veut tout faire lui-même, les parents le savent bien. Les élèves en 6e sont très actifs. Mais quen est-il quand on les reçoit en seconde au lycée ? Jeanine Moithy : Nous nous sommes lancés, au lycée Camille-Sée, dans une expérimentation sur une classe de seconde. Pourquoi ? A cause de la spécificité de létablissement, qui est un lycée denseignement général, sans difficulté particulière, mais qui se trouve dans un secteur où les autres établissements pratiquent une sélection à lentrée en seconde, ce qui nest pas notre cas. Ce sont des lycées qui ont des classes préparatoires et qui sont donc préférés par les bons élèves. Nous avons de ce fait une plus grande proportion délèves en difficulté scolaire. Cest pour cela que nous avons lancé ce travail qui a impliqué toute léquipe pédagogique, y compris, jinsiste sur ce point, le professeur déducation physique, sur une durée dun an ; cela a consisté à mettre en commun au cours de réunions très fréquentes, les observations que nous faisions pendant les cours et à loccasion de la correction des devoirs. Cest ainsi que nous avons pu remarquer des habitudes de travail extrêmement enkystées, qui se manifestaient par exemple par la non-utilisation du brouillon. On rédigeait directement au propre et, lorsque nous avons essayé de montrer quun travail intellectuel, cétait la construction dun devoir ou la résolution dun problème par approches successives, cela a été très mal perçu. Pour les élèves, il y avait une réponse toute faite à une question, il suffisait de trouver le bon bouton pour appuyer et la réponse arrivait automatiquement. Mais approcher de la réponse par tâtonnements leur apparaissait comme angoissant. Tout un groupe denfants dans cette classe avait, devant lécrit, une attitude de désinvolture qui masquait une angoisse profonde, très invalidante pour la réflexion et le travail en général. Par ailleurs, nous avons été amenés à remettre en question la notion de lacunes, à cause du phénomène des fautes récurrentes. En réalité, le mot lacune évoque un vide, un trou. Or les élèves sont comme la nature, ils ont horreur du vide. Il ny a pas de trou. Quand ils ne maîtrisent pas bien par exemple un système grammatical, ils le remplacent par un système à eux qui finalement devient un véritable obstacle à la compréhension, et surtout devient un obstacle à lacquisition du véritable système. En voici un exemple très simple : un enfant avec qui je discutais du problème des temps en français et en langues étrangères, ma expliqué : mais non, Madame, vous vous trompez, vous direz et vous chantez, cest le même temps. Cela se forme de la même manière, vous voyez bien, on prend le verbe dire, chanter, on ajoute le z et voilà. Cela se forme de la même manière, donc cest le même temps . Il a fallu casser ce faux savoir pour pouvoir mettre à la place le véritable système grammatical et cela a demandé un travail considérable. Un autre exemple dans un tout autre domaine : le professeur de mathématiques sest rendu compte quun élève qui semblait doué pour les mathématiques, qui avait un bon raisonnement logique, avait tous ses résultats faux. Cest au cours dun entretien individuel quil sest aperçu que lélève croyait dur comme fer que x avait une valeur fixe, x=1. Evidemment, tous les résultats étaient faux. Il avait simplement manqué la dimension symbolique des lettres en mathématiques. Ce travail dobservation a été très bénéfique ; dabord parce que nous sommes devenus des enseignants qui discutent au lieu de se lamenter. Ensuite parce que nous avons perdu toute référence à un élève imaginaire, mythique, idéal, par rapport auquel on devrait juger les enfants. Nous nous sommes mis à travailler au plus près de lindividu. Cela a changé notre vision des choses. Les élèves se sont sentis mieux pris en compte. Quand on discutait avec eux, ils disaient : On nous considère comme des personnes et pas comme des numéros . Ils ont été acteurs de leur orientation et ont accepté facilement les conseils qui leur étaient donnés parce quils nous faisaient confiance. Lexpérience a donc été positive. Mais la renouveler pose bien des problèmes : lobstacle majeur à la mise en place de ce travail au plus près de lélève, cest le système lui-même. Nous avons eu limpression, constamment, de travailler contre le système, dêtre écartelés entre notre conviction profonde quil fallait sadresser aux enfants au plus près de leurs difficultés réelles, et les exigences inchangées des programmes et des examens. Par ailleurs, le système est essentiellement normatif et la pédagogie qui nous intéresse ne lest pas du tout ; nous avons tendance à attribuer les félicitations à un élève qui passe de 3 à 9, ce qui nous paraît une performance extraordinaire, mais un conseil de classe nattribue pas les félicitations à quelquun qui na pas la moyenne. Françoise Nagy : La difficulté essentielle de lévaluation, cest lintroduction dune norme. En lycée professionnel, nous accueillons des élèves hors normes, donc qui ne sont pas rentrés dans cette norme. Une situation dapprentissage favorable suppose que lon soit centré sur lélève. Or, dans la plupart des évaluations, le sujet disparaît puisquon sintéresse à sa production et à ses résultats, mais pas à ses démarches. Nous sommes sans cesse tiraillés entre le désir de nous intéresser à ces démarches, de favoriser un apprentissage, et en même temps, de permettre à lélève de réussir dans linstitution et de subir avec succès les différentes évaluations normatives auxquelles il va être confronté. Notre objectif est aussi de socialiser les élèves, et la socialisation passe entre autres par lévaluation à travers des notes, des notes quils vont rencontrer tout au long de leur parcours scolaire. Toutefois, le problème est que bien souvent toutes les richesses de linnovation ne sont pas prises en compte par linstitution. Nous nous sommes servis de lévaluation à lentrée de la seconde professionnelle comme outil de revalorisation. Les élèves que nous accueillons en lycée professionnel ont subi une avalanche de notes assez déplorables qui ont dévalorisé limage quils ont deux-mêmes. Cette évaluation à lentrée de la seconde, qui porte sur leurs compétences et leurs capacités est très valorisante pour eux parce quelle leur permet de se rendre compte que sur des compétences transversales, ils sont très opérationnels dans des domaines particuliers. Cest donc un outil de diagnostic très valorisant sur lequel nous nous appuyons pour lorganisation des modules. Faire ce bilan permet de négocier avec eux une sorte de parcours de formation, et donc de les impliquer davantage dans leurs apprentissages. Ils peuvent alors envisager positivement leur évolution dans le cursus scolaire ainsi que leur orientation. La question qui se posait à nous était celle-ci : comment rendre compte à lélève, puisquil ny a pas doutil institutionnel, de toutes ces traces dévaluation qui sont valorisantes pour lui et pour son devenir ? Nous avons travaillé à la mise en place dun cahier de suivi que nous mettons pour la première fois cette année en circulation ; il est donc aussi en devenir et en apprentissage. Nous essayons de mettre noir sur blanc toutes les traces de ces différentes évaluations de façon à ce que les différentes équipes qui vont accompagner lélève puissent suivre son travail personnel, son investissement dans sa formation et les efforts par rapport à lui-même quil a été capable de faire, en-dehors de la notation pure. Il est quelquefois très difficile dimpliquer dans un travail déquipe des enseignants. Malheureusement, même en lycée professionnel, quelquefois, les enseignants se voient encore comme transmetteurs de savoirs. Un changement détat desprit est indispensable ; lenseignant doit devenir une personne ressource et un régulateur ; cela implique nécessairement un travail déquipe ; une personne en solitaire, qui ferait une évaluation formatrice dans sa classe, na aucun espoir de voir changer les choses. Il est très important que linstitution nous aide dans cette transformation de lévaluation : elle a un rôle déterminant pour que lon puisse passer de lévaluation/sélection à une évaluation/formation. Gilbert Longhi : Je vais simplement vous parler du caractère un peu hybride de la position du chef détablissement, entre linnovation pédagogique et la gestion de ladministration. Je vais le faire en quatre points : Le premier point est politique : face à une démarche innovante dans un établissement, la question qui doit se poser normalement dans le cadre du système éducatif, cest de savoir si elle est utile et nécessaire. Est-elle utile à létablissement ? Est-elle indispensable aux élèves ? Un chef détablissement engage dans les innovations un certain nombre de personnes, qui vont produire un bénévolat extraordinaire. Je crois quil faut être prudent concernant les limites des ressources humaines. Donc, quand on vérifie lopportunité dun projet, on repère un certain nombre de personnes et on peut savoir si on innove utilement ou pas. Le deuxième point est stratégique. Il faut se poser la question de lunité et de léquité dans une collectivité. Comment ne pas fragmenter une équipe si on désigne parmi ses éléments une avant-garde très valorisée ? Comment ne pas désigner a contrario une arrière-garde nécessairement mal vue ? Dautant que linnovation, contrairement à une idée reçue, donne un certain nombre de moyens et de distinctions. Il ne faudrait pas quelle crée des disparités excessives dans la communauté scolaire. Le troisième point est méthodologique. Linnovation est ce point déquilibre entre la créativité de létablissement et le projet détablissement. Chaque lycée a une identité, une culture. Une équipe qui invente doit se demander quelle est la part superficielle de limage, et la part substantielle de la cohérence d un projet, lui-même inscrit dans un développement académique. Le quatrième point est pratique, il concerne la faisabilité et la fiabilité dune innovation. On peut faire tous les projets imaginables, mais sils nont pas de logistique pour se réaliser on créera des déceptions. Pourquoi vouloir des innovations toujours trop grandes, quelquefois grandioses? Je crois quon peut innover en faisant feu de tout bois. Les idées les plus modestes ne nous apparaissent pas toujours heuristiques. On pense trop à des opérations immenses au coût considérable. Ceci étant, pour que linnovation ne soit pas un alibi ou un gadget, il faut quelle soit fiable, et je dirais en conclusion quon doit se méfier des fausses innovations qui sont le vecteur de carrières et de tactiques mais qui nont pas toujours la réussite des élèves comme préoccupation première. Une innovation digne de ce nom ne soccupe que du futur nécessaire de lÉcole. Suite : cliquez pour
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