La
Délinquance des Mineurs
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Première PartieLe Droit des Mineurs et les ProcéduresCHAPITRE 1 - Les Principes Fondateurs L'atténuation de la responsabilité du fait de la minoritéLe Droit romain a élu ce principe dès
la loi des 12 tables en 449 av. JC. Elle instituait une division en 3
groupes, notamment l'infans de 0-7 ans, qui était exclu d'une responsabilité
quelconque car non doué de raison. LAncien Droit Criminel (avant 1789) permet en principe la condamnation dun enfant à partir de 7 ans pour une peine soi disant plus légère quun adulte. Pourtant la justice reste inégale selon le juge. Le Code Pénal de 1791 fait une distinction selon le discernement, cependant lapplication de cette règle reste aléatoire. Le second Empire sera plus sévère encore. En 1906, la majorité passe de 16 à 18 ans. Le contexte National devient plus propice à moins de sévérité envers les mineurs et, en 1912 (loi 22 Juillet 1912), Les tribunaux pour enfants sont crées. Les mineurs délinquants deviennent éducables. LEducabilité des mineurs délinquantsLOrdonnance du 2 février 1945 remplace la loi de 1912 et de 42 (qui remplaçait la notion de discernement par celle déducabilité ). La puissance PaternelleSest exercée sans limitations pendant de nombreuses décennies (incarcération des mineurs sur demande de leurs parents, puis obligation de lettres de cachet du roi, droit de correction ). Ces droits étaient reconnus comme pratiques éducatives. Il a fallu attendre le 19 é pour attendre des mesures sur la protection des enfants. Protéger lenfant devient une nécessitéDès 1889, en raison dexcès dans lexercice de la puissance paternelle ; ainsi quà la suite des lois sociales. De 1912 à 1944 sélabora la notion denfant en danger : décret-loi du 30 octobre 1935 (ajoute un 7e paragraphe a la loi du 24 juillet 1889). Peu à peu lautorité judiciaire, et létat, vinrent pallier les carences parentales. De la puissance paternelle à lautorité ParentaleLa Loi du 23 décembre 1958 abroge plusieurs textes et les synthétise dans les articles 375 à 375.8 du Code Civil. Ainsi les droit des mineurs devient une entité réunissant Pénal et Civil. La loi du 4 juin 1970 fit date de la même manière car elle substitue à la puissance paternelle lAutorité parentale. Le Délinquant peut être un mineur à protégerSi le juge lestime nécessaire, il peut ouvrir un double dossier pour le mineur : 1 au pénal et 1 au civil. Cette pratique est appelée la pratique du double dossier. Cette pratique nest pas du tout automatique. Pour certains mineurs, la réponse peut être laction éducative en milieu ouvert (lAEMO). Celle ci peut être exercée par le service public de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ou par les services privés habilités. Un autre moyen peut être la protection des jeunes majeurs, mise place par le décret-loi numéro 75-96 du 18 février 1975. Celle ci prévoit une assistance particulière pour les jeunes de 18 ans , jusquà leurs 21 ans , et ce sur leur demande. CHAPITRE 2 -La procédure pénale, de linterpellation au Jugement Linterpellation, lenquête
de police, et la garde à vue Retenue Judiciaire : pas possible pour les moins de 10 ans. Si présomption de crime ou délit puni de 7 ans, mineur de 10 à 13 ans peut être retenu, avec accord dun magistrat, pour 10 heures au plus. Le magistrat doit sassurer que parents prévenus, doit rester informer des conditions de la RJ, le Mineur doit rencontrer un médecin ou un avocat. Garde à vue : peut être imposée à mineur de 13 à 16 ans pour 24 heures. Médecin, avocat, parents prévenus. 16 à 18 ans : comme adulte : 24 heures renouvelables une fois, parents prévenus, médecin, avocat à partir de la vingtième heure. Assistance dun avocat obligatoire (article 10 ordonnance 1945 ) . Une fois entendu, retour à la maison du mineur ! Sauf si crime ou délit. Dossier transmis au parquet Le classement sans suites ou les poursuites
Des modalités dinstruction
spécifiques à la Juridiction Si demande de mise en détention faite : SEAT saisi pour proposer une alternative Les moyens dinvestigation : Dépositions et témoignages du mineur délinquant : Remises à caractère éducatif : -
Remise aux parents, tuteur, personne de confiance, service spécialisé
etc... Mesures provisoires à caractère pénal1- Contrôle judiciaire : peut être socio-éducatif ou normal (assuré par les forces de police ). Cette mesure tend à un rapprochement avec la famille, mais aussi à assurer la présence du délinquant au procès. A ce titre, le manquement à une seule des obligations par le mineur entraîne sa détention. Cette mesure sapplique à des mineurs de 16 à 18 ans (plus de 13 ans possible ), elle est révocable et attentatoire aux libertés. En général les mineurs ont un parcours de délinquant déjà identifié. 2- Mise en détention : pas pour les moins de 13 ans, quen matière criminelle pour les 13 à 16 ans, pour les crimes ou délits de 16 à 18 ans. Sa durée est : en correctionnelle de 1 mois renouvelable 1 fois si peine encourue inférieure à 7 ans ; sinon cest 4 mois renouvelables dans la limite de 1 an. En matière criminelle : 13 à 16 ans : six mois renouvelable 1 fois, plus de 16 ans : 1 ans renouvelable 1 fois. Les garanties sont : Consultation du SEAT obligatoire, Ordonnance notifiée aux parents qui peuvent faire appel sous 10 jours. Le Jugement Traitement différencié des petits et moyens délitsMesures : Maisons de justice et du Droit (MJD), 32 sont dénombrées en 1995. Favorisent la médiation et la prise en compte de la victime. Les temps de traitement sont courts mais elles sont réservées aux délits les moins graves. La Chambre du ConseilLe juge ne peut prononcer certaines peines (amendes, emprisonnement...).
Il peut prononcer la relaxe, ladmonestation, la remise à
personne, la réparation, la liberté surveillée. Il
peut donner un non-lieu à poursuites, une dispense de mesure. Il
peut placer un mineur sous protection judiciaire (5 ans maximums) ou dans
un établissement éducatif. Il peut mettre en place le double
dossier sil lestime nécessaire. Le Tribunal pour enfants135 à lheure actuelle, certains comptent une division pénale. Sa compétence pour juger est pour les mineurs de moins de 16 ans. Il est saisi par ordonnance de renvoi du juge dinstruction ou du juge des enfants. Le juge envoie ensuite une citation à comparaître. Si le mineur a plus de 16 ans le juge dinstruction transmet à la chambre daccusation qui saisit la cour dassise des mineurs. Les débats sont contradictoires, la publicité restreinte. Pour les peines : comme la chambre du conseil avec en plus : amende, prison, TIG, ainsi que la liberté surveillée. Cours dassise des mineursPeines les plus graves seulement. Institué par la
loi du 24 mai 1951. Seulement pour les 16 à 18 ans ainsi que les
infractions criminelles. Un président, 2 assesseurs, 9 jurés,
un procureur général. Publicité restreinte. 2 questions
obligatoires : Pénal obligé ? , Excuse de minorité
rejetable ? Casier judiciaire des mineurs délinquantsLes décisions du Juge des Enfants, du tribunal pour enfants ou de la cour dassise des mineurs, sont inscrites au bulletin numéro Un du casier judiciaire, cest à dire celui consultable par les autorités judiciaires. Depuis la Loi du 16 décembre 1992 (en vigueur le 1 mars 1994), les amendes, mesures éducatives ou emprisonnement de moins de 2 mois sont retirés du casier judiciaire aux 18 ans. Les condamnations avec sursis ou TIG sont radiés à lexpiration du délai dépreuve. Enfin, le jeune peut demander la radiation de sa condamnation au président du Tribunal pour enfants, trois ans après lexpiration de la peine sans récidive. Les mesures au regard des conventions internationalesDéclaration Internationale des Droits de lenfant :
ONU 20 novembre 1959 Lintérêt de la mesure de réparation pénale parmi les mesures éducatives : Le mineur doit être daccord et reconnaître sa Responsabilité, la victime doit accepter le principe et bénéficie dun délai de réflexion. Elle garde cependant lopportunité de plainte civile. Laccord des parents est requis. Il y a intérêt si le mineur décide lui-même de la manière de réparation, notamment éducatif. Les formes peuvent être différentes selon lâge et la personnalité du mineur. On en connaît deux types : La réparation directe (profit de la victime) et indirecte (profit collectivité). Dès que la réparation est effectuée, la victime rend un formulaire dattestation de bon remplissage du contrat. Celui ci est transmis au magistrat. La réparation peut être faite pour réparer ou en ajournement de peine. Cette méthode est de plus en plus suivie et ordonnée par les juges. Implications psychologiques de la réparation : Le travail éducatif se porte sur le terrain de la reconnaissance de sa responsabilité par le mineur. De plus cela fait obstacle au sentiment de traque judiciaire que ressent le mineur. La réparation au centre des pratiquesEffet pinocchio A quoi consiste une réparation : Opérer des compensations, Restaurer les capacités du mineur, Combler un manque affectif Autres mesures éducativesMise sous protection judiciaire : 5 ans maximums, peut se poursuivre après la majorité, Liberté surveillée, Placement : mettre le mineur à distance ! Mesures à caractère pénalAmende : pas avant 13 ans, pas plus de 50000 F, la
moitié de celle dun adulte, sursis possible. Peines privatives de libertéPlacement sous surveillance électronique (loi 25 mars 1997) : le Juge de lapplication des peines seul peut décider de la mettre en place. Le consentement du condamné est nécessaire. Cette mesure est ordonnable pour les mineurs. Elle concerne surtout les peines légères ou devenues inférieures à un an. En effet les études montrent les effets négatifs de la prison sur les mineurs, et ce malgré les privilèges qui leurs sont accordés eu égard à leur condition : pas de période de sureté, semi-liberté possible, meilleures conditions etc...
CHAPITRE 3 - Les modèles de justice des mineurs et les mineurs hors du cadre judiciaire Les modèles de Justice des mineurs-
Le modèle de protection Les mineurs délinquants hors du cadre judiciaireDEUXIEME PARTIEPSYCHOLOGIE DE LA DELINQUANCE JUVENILE CHAPITRE 1 > La description psychologique du délinquant Existe-t-il une personnalité délinquante
au sens propre du terme ? La réponse sera donnée par
les criminologues, au travers de leurs recherches. Explications biologiquesAu 19 é siècle les hypothèses sorientent
principalement vers la morphologie et lhérédité,
notamment du fait des travaux de Lombroso. Les définitions de la personnalité criminelleDeux périodes : avant et après la deuxième seconde guerre mondiale. Avant : (de 1920 à 1945 environ) La psychanalyse
explique les phénomènes psychiques de la délinquance
en se rapprochant des conceptions des psychiatres. Personnalité CriminelleDéfinie par Pinatel, daprès une idée générale basée sur lorganisation. Pinatel identifie une personnalité constituée par un noyau central composé de quatre traits en interaction : agressivité, égocentrisme, labilité et indifférence affective. La personnalité criminelle peut accompagner dautres structures comme la structure caractérielle. La différence entre cette personnalité et dautres types psychiatriques est que seule la réunion des traits mène à lacte délictueux. Enfin, Pinatel explique que entre le non criminel et le criminel existe une différence de degré et non de nature (1991 : travaux de Favard). Personnalité délinquanteDéfinie par Leblanc et fréchette en 1988 et 1989, décrite comme un syndrome sélaborant peu à peu et se consolidant au milieu de ladolescence. Trois symptômes la décrivent : enracinement criminel, dyssocialité, et égocentrisme. -
Enracinement criminel : caractérise la façon
dont sinstalle la criminalité au sein de la personnalité.
Il sorganise à partir de 2 processus : lactivation
et laggravation, autrement dit la précocité de lagir
délictueux, et différentes étapes de laggravation :
apparition de la délinquance au cours de la latence, exploration(petits
vols par exemple), explosion et engagement dans des délits plus
graves, aggravation, systématisme. Ces trois symptômes se retrouvent dans plusieurs états pathologiques : délinquant névrotique, marginal, immature, structuré etc... proches de symptômes décrits dans le DSM-IV. A partir de cette conception, Leblanc et Fréchette distinguent 4 modes de délinquance : - Délinquance sporadique (épisodique) Autres définitionsEysenck (1977) : la personnalité criminelle est la somme de modes de comportement actuels ou potentiels de lorganisme, déterminés par lhérédité ou lenvironnement. Selon lui la personnalité criminelle nait et se développe au travers de quatre secteurs : - Secteur Cognitif (intelligence) Il détermine ainsi quatre niveaux dorganisation dont le facteur général est lintroversion : - Niveau des réponses spécifiques Les conflits psychiques à lorigine de la délinquanceToutes les définitions précédentes reposent sur une conception générale des traits, définitions auxquelles on a opposé des critiques basées sur leur manque de prise en compte des spécificités individuelles. La psychanalyse a fait un paradigme de cette question. Ladolescence est une période ou nombre de problèmes didentité psychologique se posent. Cest un état intermédiaire. Il semble que les mineurs criminels peuvent être classés en deux catégories(Henry et Laurent) : ceux qui présentent des troubles de la personnalité et ceux qui ont agi sous leffet dun stimulus(impossibilité à gérer une tension émotionnelle). Certain faits ou troubles peuvent être aggravants : violence parentale, alcoolisme, anxiété, dépression, immaturité, fragilité... Cependant certains relèvent d'une pathologie psychique : personnalité psychopatique, antisociale, état limite. - Personnalité psychopatique : aisance au passage
à lacte de manière répétée, visant
la décharge de la tension. CHAPITRE 2 > Antécédents psychologiques et sociaux des actes délinquants Expressions spécifiques de la délinquance Les mineurs convaincus de délit contre les biens Le délit principal est le petit vol : à
la tire, à létalage... le tout sans effraction ni
violence. Dans ce genre de cas les filles sont majoritaires. Il est le
plus souvent impulsif, lidée principale est largent
facile. La principale caractéristique est la persistance. En général
est effectué sans, ou avec peu, de complices. Les mineurs convaincus de délit ou de crime contre les personnes Ce sont la deuxième catégorie de faits imputés aux mineurs. Certaines constantes ont été repérées par Leblanc sur les vols à main armée : Les agissements se font à deux ou trois, 1 fois sur 2 il y a utilisation dune arme à feu, les jeunes sont en général connus, et ont déjà commis des vols dans la moitié des cas, ou ont été placés. La motivation varie : largent, la fierté de larme, la reconnaissance du groupe, lexcitation ou lincitation... Le problème des agresseurs sexuels : Ce sont énormément des mineurs, ou ont déjà commis des actes en étant mineurs(sous ladolescence). Cest pourquoi les programmes spéciaux destinés aux mineurs sont de plus en plus usités. Dans ces traitements on distingue les agresseurs de femmes, en général ont plus de 16 ans, et les agresseurs denfants(environ sous 15 ans) : Les premiers sont en général influencés par lalcool ou la drogue et utilisent beaucoup de violence. Les autres ont en général subi des atteintes sexuelles dans leur enfance(une fois sur deux) et sont relativement complexés(une fois sur trois) Pour conclure : les agressions contre les biens proviennent de lintégration dans un groupe, dune valorisation personnelle, et dune augmentation de la gravité à cours ou moyen terme. Les agresseurs sont en général issues de famille perturbées dans leur famille. Méthodes danalyse du phénomène délinquant Méthode longitudinale : recherche inter-génération(sur
3 ou 4 générations), étude de lhistoire du
délinquant etc... Recherche du Follow-up : études de
suite prospectives(leblanc et frechette) cest à dire analyse
des réponses des individus à différentes périodes
de leur vie. Etudes de suite rétroprospectives reconstructives,
cest à dire comparaison des individus de nos jours et avant.
Etudes monographiques : analyse du parcours sur quelques années. Principaux facteurs psychosociaux La jeunesse des délinquants On distingue trois périodes (Leblanc et frechette) : de 7 ans à 9 ans, la période de latence ; de 10 ans à 12 ans ; et de 13 ans à 15 ans : âge privilégié pour la réactivation dun acte pendant le période de latence(7 à 8% de délinquants réactivés). De 8 ans à 11 ans ce sont de menus larcins, de 11 à 12 /13 ans se sont plus des vols à létalage, de 12 à 14 ans il y a une intensification de lactivité délinquante. Les attaques contre personnes sont en général plus tardives. Les filles sont délinquantes de façon différente, moins violente, et dans de plus rares cas. Le rôle causal essentiel de la famille La dissociation familiale nest pas un facteur majeur,
ni la déstructuration. Les cas sont rares si léducation
reste bonne. Leblanc et frechette distinguent trois types de familles :
la famille adéquate (1/4 des adolescents étudiés)
contrôle, affection, communication, participation ; la famille
conflictuelle, et la famille inexistante(1/3 des cas). Facteurs socio-économiques et culturels Les jeunes bénéficiant dun soutien familial solide sont moins vulnérables. Cependant rien na été prouvé(misère engendre le cime ?). La théorie du lien social(Hirshi 1969) : ne pouvant sintégrer, la délinquance vise la survie et laffirmation de soi. De plus problèmes de la compréhension de la Loi suivant des cultures différentes Rôle particulier des médias Relation causale prouvée entre exposition à
la violence dans les médias et production de comportements violents
subséquents Problèmes associés : Violence, Drogue,
Prostitution Lécole facteur révélateur de la violence et de la délinquance Le lien échec scolaire / délinquance est évident. Mais lécole est aussi concernée car elle est souvent le centre ou/et la cible de la violence. Lécole révèle la difficulté de lenfant à intégrer des normes. Les enseignants les ont repérés au travers de trois composantes : hyperactivité, anxiété, défaut daltruisme. Mais ces trois composantes doivent être associées pour être révélatrices. Létude dun lycée regroupant technique et professionnel avec un même corps administratif et enseignant révèle les différences et limportance des abords du lycée ainsi que les difficultés relationnelles, et le facteur de la classe dâge. On favorise et on met en place des lieux de rencontre et de discussion. De même on peut sarranger pour diminuer lapparition de situations à risque occasionnant de la violence. Enfin on peut demander lintervention de psychologues pour réfléchir à lambiance en classe (vie scolaire). · Intelligence et délinquance En analysant les capacités des délinquants on peut donc repérer que les principales difficultés sont liées à limpulsivité et à un nombre limité de schèmes cognitifs et de stratégies cognitives qui rendent difficiles une juste appréciation du problème et des possibilités dy répondre. Les difficultés entrent dans un ensemble qui conduit les mineurs à se regrouper ou à intégrer et former des gangs (plus influençables). · Linfluence des pairs délinquants Ils influencent le mineur et renforcent son comportement(recherches de Thibault 1974). Il montre que les influences négatives sont plus fortes que les positives, et quelles jouent le rôle de modèle. Le mineur recherche de pairs pour éviter langoisse et lidéal du moi collectif devient primordial. Le délinquant se construit une image de soit en puisant dans le groupe. · Les éléments de prédiction Quatre principaux : comportement, précocité, ampleur à lorigine, éléments de personnalité et de relation aux autres. Les problèmes de comportement : hyperactivité et agressivité. Lagressivité enfantine est un prédicateur des comportements délinquants et un des traits les plus discriminants. Lhyperactivité peut être aussi un indicateur(même très précoce), de même quune attitude peu encline à éviter les situation dangereuses. Cependant cela na rien dune certitude et na jamais été scientifiquement prouvé. Précocité dans la délinquance : Plus lindividu sengage tôt dans la délinquance, plus la probabilité est grande de le voir sengager dans une démarche dhabitude. De même plus la première condamnation provient tôt, plus la probabilité de récidive est forte. Lampleur du phénomène à lorigine : Si le comportement antisocial a concerné plus dun cadre de vie, il a plus de risques de sinstaller durablement. Eléments de personnalité et de relation aux autres : lindifférence affective et la labilité ont été identifiés comme éléments prédictifs(Favard 1991). La dimension isolement interpersonnel est déterminante(déficit dattachement puis hyposocialité, négativité, insécurité, primitivité) Jugement moral, comportement prosocial et internalisation des valeur morales · Les règles et normes morales Développement du jugement moral selon Piaget : il observe le passage dune morale hétéronome à autonome.
· Développement du jugement moral selon Kohlberg Il établit 6 stades successifs, chacun nécessitant lacquisition du stade précédant pour être opérant. Trois niveaux de jugement divisés chacun en deux stades.
· Travaux post-Kohlbergiens Rest présente un modèle à quatre composantes : Sensibilité morale(capacité de lindividu à montrer de lempathie), le jugement moral(Bien ou Mal), la motivation morale(priorité à certaines valeurs, en fonction de la période ou de la situation), la force morale(résistance aux pressions). · Les conduites morales Lapprentissage social repose sur le modèle vicariant (par observation). Imitation de lentourage ou identification. Les béhavioristes expliquent le comportement déviant en deux étapes : déviance vis à vis des normes de la société et ceux sy conformant puis le milieu exerce un jugement de nature morale sur le comportement. Eysenck : extraversion et névrotisme rendent la personne difficilement conditionnable. Des sanctions sociales augmenteraient lassociation avec les pairs déviants. · Linternalisation et la culpabilité - internalisation : prendre en soi les valeurs et attitudes de la société de façon à ce quun comportement acceptable soit motivé non par lanticipation de conséquences externes mais par des valeurs intrinsèques ou Internes. Par lanalyse de comportements parentaux on se rend compte que linduction est meilleure(test de Kohlberg). - Culpabilité : réelle ou de complaisance, cest une forme daltruisme puisque cest lattribution dune responsabilité à soi même. Jugement moral des délinquants - Estime de soi et délinquance : l estime de soi est la perception quun individu a de lui-même et quont de lui les autres. Cest aussi la valeur quun individu sattribue(positive ou négative). Le niveau destime de soi est plus faible chez les délinquants. Etude Blatier(1998) sur 68 hommes français : le placement à lextérieur est important, de même que le temps dincarcération, et a un impact important sur lestime de soi des prisonniers. - Explication causales des délinquants et internalisation de la valeur des conduites. CHAPITRE 3 - Les traitements psychologiques des mineurs délinquants Les Méthodes psycho-éducatives dentrainement aux compétences sociales et cognitives · Développement des compétences sociales : utilisé seul ou avec un autre traitement, prévue pour les mineurs avec déficit de lattention et hyperactivité (TDAH) , cest çà dire inattention, impulsivité, et hyperactivité. Le problème vient du rejet de lenfant par les pairs, lEcole ou la famille. Ce TDAH est souvent coréllé à lapparition de troubles de conduites violentes. Si cest le cas, il y a risque accru daddiction à la drogue et de conduites antisociales violentes. Le travail porte sur le diagnostic, puis lintervention est centrée sur le développement de compétences parentales et sur une action à légard du mineur (scolaire, sociale, émotionnelle, ). · Entrainement aux compétences cognitives : éducation intellectuelle précoce , effets souvent positifs. · Entrainement aux compétences parentales et entrainement aux compétences sociales · Lieux de traitement : En institution (bons résultats, problème vient des problèmes psychologiques des mineurs. Dans ce cas on passe au traitement ambulatoire). Traitement ambulatoire : bons résultats niveau récidive, on ne peut pas juger si cela est mieux quen institution. · Orientations des traitements : Principalement fixé sur la reconnaissance de la responsabilité. Mais aussi sur le développpement dune image de soi positive, sur lanalyse de lhistoire du jeune, sur des analyses cognitives, sur la prise en compte des problèmes de drogue. Etc Dans le cas du déni et de la reconnaissance de la responsbilité : Mise en place dun récit des faits, de rapports de police, dinterviews des victimes, de même pour lempathie envers la victime. De nouveaux traitements psycho-éducatifs pour les cas difficiles (Appelation dincasables ou de cas lourds, désinvestissement vis à vis de nouvelles mesures, repli sur soi-même etc ) : - Pratiques partenariales : suivi éducatif par les services de la protection judiciaire de la jeunesse, en plus dun suivi médico-psychiatrique. Placement en hopital, en urgence - Nouvelles structures : Hébergement, Centres de jour (ordonnance de 1945), placement famillial (rare). Nouveau : Mise en place en javier 1996 des UEER , soi Unités dEncadrement Educatif Renforcé. Structures de 5 à 6 mineurs encadrés par 5 éducateurs. Lobjectif est de rompre avec le milieu, dapprendre une nouvelle façon de vivre par des actions mobilisatrices. Le suivi est assuré par des psychologues ou des psychiatres du service de protection judiciare de la jeunesse. Lanalyse montreara que certains UEER se trouveront en grande difficulté, notamment du fait dun passage trop brusque dun sytème à lautre, ne donnant pas de progression psychologique. Différents modes seront suivis : relation quasi-familliale avec analyse et prise en compte de laspect affectif, rupture avec le milieu (nature etc ), ou sport (idée de compétition). Les mineurs les plus difficiles seront envoyés en psychiatrie (Juge des enfants). Traitements dinspiration psychanalytique : Présentation dAichorn et Eissler : Relation de transfert-miroir avec un mineur doué pour la delinquance mais ayant choisi lhonneteté. Traitements Cognitivo-Comportementaux : Basés sur le principe que la pensée guide le comportement, et que donc changer la pensée peut changer le comportement. Lidée est la suggestion de schémas facilitant pour soi-même lacquisition de valeur morales, suggestion basée sur la relation avec la personne suggérant les schémas.Autres principes : information sur le plan sexuel et cognitif, destruction des idées fausses, introduction du coping(faire face), valorisation de lentraide Programmes multimodaux Programmes adaptés Traitement psychologique des mineurs en prison Clemer, en 1948, introduit la notion de « prisonniérisation ». Cest à dire que la prison favoriserait la récidive. En effet les chiffres le prouvent. Les causes sont diverses : violence en prison, et donc ceux qui y survivent sont les meilleurs, surpopulation, stress - Approche cognitivo-comportementale CHAPITRE 4 -La délinquance et son traitement à létranger Un certain nombre de pays différencient les mesures pénales des peines éducatives. Le droit commun reste la majorité a 18 ans.LAngleterre est centrée sur des mesures plus répréssives contrairement à certains pays dEurope.
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