LINTERNAT PUBLIC, REPONSE NOUVELLE AUX DIFFICULTES DES COLLEGIENS
Jack Lang devait annoncer ce mardi la création, sur 5 ans, dun internat de collège par département. Cette formule, longtemps délaissée, connaîtrait un regain dintérêt de la part des parents. Elus et Responsables de léducation soulignent les avantages pédagogiques et éducatifs.
Pas question de réitérer lerreur de communication de 1992. A lépoque, Jack Lang, Ministre de léducation, avait tenté de repopulariser linternat. Las ! il fut soupçonné de vouloir relancer les maisons de correction. Le dossier fut enterré. Cette fois, le plan de relance proposé concerne bien « linternat scolaire public au sens le plus large ». Lors de la journée de travail, organisée mardi 19 décembre, le ministre devait annoncer un plan prévoyant, sur 5 ans, la création dun internat de collège par département. Ce maillage est censé limiter les départs vers le privé, traditionnellement mieux équipé en la matière, et répondre à une demande croissante (réputée). Sur ce point le flou demeure, malgré une étude récente qui laisse supposer un manque de place important.
Le contexte est donc en train de changer. « Depuis plusieurs années » relève un inspecteur dAcadémie, « laversion de la population pour linternat diminue ». Et dénumérer les raisons qui rapprochent désormais les familles de ce mode de scolarité longtemps délaissé : parents démunis face à leur enfant, mères élevant seules un enfant, difficultés sociales, besoin de soutien scolaire et éducatif, éloignement du jeune de son quartier Face à ces nouveaux besoins, il paraissait logique que linternat sadresse en priorité aux élèves en difficulté scolaire, sociale ou familliale. Mais, sur ce point, le ministre tient sa ligne : il entend ouvrir linternat « à tous » et ne le conçoit pas « comme une exception pour répondre à des demandes spécifiques » tout en lui assignant un objectif de « réussite scolaire et dintégration sociale ». [ ]
Stéphanie Le Bars
Le monde de dimanche rapporte que Jack Lang a précisé vendredi 11 mai, à Castres (Tarn), "les contours du plan de relance de l'internat scolaire annoncé le 19 décembre 2000". Le ministre de l'Education Nationale souhaite pour 2002 "la création d'un fonds interministériel doté de 200 millions de francs et annonce une aide complémentaire de 1500 f pour les lycéens et collégiens boursiers internes". Libération estime que l'internat "n'est plus une punition". Or , malgré la désaffection des internats il existe une forte demande des familles.