L'éducation Nationale veut améliorer l'accueil des élèves qui viennent d'arriver en France
Le nombre de ces 'primo arrivants', près de 25000 aujourd'hui, ne
cesse d'augmenter.
On compte actuellement 24731 enfants ou adolescents venus de l'étranger pour être scolarisés en France. Ce nombre, en progression constante, | (+50% en ile de france sur la dernière année), a alimenté les débats des premières 'journées nationales' consacrées aux élèves nouvelle- | ment arrivés en France. Les enseignements de langue et de culture d'origine (ELCO) sont appelés à se fondre dans le service public d'éducation |
Ils arrivent désormais en flot continu sur toute l'année scolaire,
de plus en plus agés, et de plus en plus souvent seuls : les "primo-arrivants",
ces enfants ou adolescents venus de l'étranger frapper aux portes de
l'école en France, sont au nombre de 24371 actuellement. [...].
[les] Ces chiffres encore partiels, fournis par l'éducation Nationale
- une enquête plus complète est annoncée pour juillet -
ont été scrutés mardi 29 et mercredi 30 mai, par les participants
aux premières "journées nationales d'étude et de réflexion
sur la scolarisation des élèves nouvellement arrivés en
France" organisées à Paris par le ministère. Le sujet,
a rappelé Jack Lang en ouvrant ces travaux, "est d'importance et
d'actualité".
Au début de l'année 2000, en effet, lors des grèves qui
ont réuni parents et enseignants de l'académie de Montpellier,
ces enfants se sont invités dans le débat sur la carte scolaire
[...]. L'académie (de Paris) a dû ouvrir douze nouvelles classes
d'accueil [...]et en prévoit sept autres à la rentrée 2001.
Dans les collèges de Seine-Saint-Denis, le nombre de classes a été
doublé en 3 ans.
Le système éducatif compte ainsi 1264 structures, contre une centaine
en 1970 [...]. Le ministre prône l'ouverture de classes d'accueil dans
des 'établissements d'excellence'. [...] Les 23 centres de formation
et d'information des enfants de migrants (Cefisem), laissés sans boussolle
depuis 1989, sont appelés à mieux coordonner leur action.
Dans le droit commun
Surtout, l'éducation nationale veut intégrer davantage les primo-arrivants
dans le droit commun de la scolarité : un jeune de douze ans qui ne parle
pas le français mais a été scolarisé dans son pays
doit pouvoir suivre les cours d'éducation physique, de mathématiques
ou d'anglais avec les autres, explique t'on rue de grenelle. A la maternelle,
il doit être directement accueilli dans des classes ordinaires.Par ailleurs
les ELCO sont appelés à se fondre dans le service public d'éducation.
[...] D'ici à cinq ans environ, les ELCO devront être transformés
en cours de langue vivante classique, sous la houlette de l'éducation
nationale, et ne plus être réservés aux enfants de l'immigration.
Nathalie GUIBERT