CONCOURS DE CONSEILLERS PRINCIPAUX D'EDUCATION

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EPREUVE N°1

DISSERTATION

Durée : 4 Heures
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" La création chez les jeunes d’un sens civique et l’intériorisation de normes collectives est à l’origine du projet de l’école républicaine. A la fin du XIXe siècle, le problème était de jeter les bases d’une conscience nationale qui, avec des petits Auvergnats, des petits Bretons, des petits Savoyards, fasse des petits Français.

Cet objectif est un peu passé au second plan après la Première Guerre mondiale. Non qu’il ait disparu, mais la conviction commune était que l’école " savait faire ".

La question était donc sortie du champ problématique et l’école était passée à un autre objectif, infiniment plus ambitieux, qui était l’égalité des chances. Celui-ci a inspiré l’ensemble des réflexions pédagogiques et politiques depuis les années 30 et surtout depuis la référence emblématique du plan Langevin-Wallon.

L’ordre des priorités s’est à nouveau inversé dans les années 80. Il semble que la société ait fait sienne le pessimisme de la sociologie critique. L’égalité des chances reste un idéal, mais celui-ci apparaît si lointain qu’elle avance, pour l’immédiat , des exigences infiniment plus concrètes : vérifier que les élèves apprennent quelque chose à l’école et surtout qu’elle leur apporte les bases de la socialisation ordinaire, aussi bien sur le plan de la civilité que sur celui des valeurs morales ".

(JL. Derouet, sociologue, in Le nouveau défi,

article extrait du Monde de l’éducation Décembre 1997).

En commentant les évocations historiques de cet extrait vous étudierez les hypothèses selon lesquelles la morale civique et l’égalité des chances à l’école peuvent aujourd’hui se rattacher aux valeurs de la République, et favoriser la socialisation de l’élève.

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