Éducation, Société
et Politiques
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I) Famille et société au miroir de lenfant Les conditions économiques et démographiques 2 modèles :
Cela entraîne une répression de laffectivité :
les enfants meurent souvent, sont une bouche de plus à nourrir
ou bien trop les cajoler cest mal les préparer à la
vie. Il faut les endurcir. Ils sont confiés dans les milieux aisés
à des nurses et précepteur. Les écoles maternelles : lieu paradoxal. Pour
leurs promoteurs, il sagit dun lieu typiquement enfantin alors
que pour les utilisateurs, il sagit plus dune fonction
de garde, de salle dasile qui allègent dune charge.
Lécole maternelle intervient quand la famille ne peut plus
conserver avec elle ses enfants. Aujourdhui, heureusement cela a
changé. On reconnaît à lenfant une existence spécifique positive, il devient lobjet dun intense investissement affectif de la part de ses parents, ce qui entraîne de nouvelles pratiques affectives et donc de nouvelles pratiques éducatives. Lautorité des parents devient plus souple : ils recherchent ladhésion de lenfant et plus seulement son obéissance. Cela entraîne une pédagogie active : lenfant joue, court, fait du bruit, dessine, chante Mutation culturelle à linitiation de la bourgeoisie salariée
(1959 préscolarisation). La maternelle développe la sociabilité.
Il y a une révolution culturelle : On reconnaît à
lenfant de la créativité enfantine. La famille était le lieu privilégié du premier apprentissage des nécessités sociales : le travail, lobéissance, lendurance. Labondance a fait disparaître cette situation. La famille a perdu ses fonctions économiques et sociales, voire ses fonctions éducatives dans cette société dabondance. II) Jeunesse et société dans la France de lentre deux guerres Elle est devenue une réalité sociale. A cette époque, il y a deux jeunesses selon le milieu socioculturel : Milieu populaire : les jeunes arrêtent lécole
et travaillent, vivent chez leurs parents et sont sous leur contrôle. L'École Républicaine diffuse une culture civique. En 1914, après respect de génération, génération de sacrifice. Les mouvements de jeunesse, une nouveauté de lentre deux guerres : Originalité de cette période, en plus des jeunes encadrées par les jeunes : éclaireurs de France, scouts et guides. Les mots répondent à un besoin et connaissent un succès réel. Pour eux, cest une volonté de se distinguer. En plus il sagit dune nouvelle pédagogie : autonomie de la jeunesse. III) Quand lécole de Jules Ferry est elle morte ? La seule école du peuple : Primaire, gratuite, obligatoire, et laïque Laïque : choix de la société. Lunité idéologique de la Nation = lécole primaire Après la première guerre mondiale, idée de l'École unique. La rupture intervient avec la 5ème république (Réforme Berthoin 6 janvier 1959 scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans) Réforme Fouchet 1963 : cycle dorientation et dobservation de 4 ans Réforme Haby 1975 consacre la formule école, collège lycée. Lécole primaire a cessé dêtre une école dont on sort pour travailler. Pour tous les enfants, elle débouche désormais sur une autre école : le collège. Remodelage 19ème siècle : ségrégation des sexes et confusions des âges. Mixité à partir de 1962. Aujourdhui on mélange les deux sexes et on distingue les âges. Formation dun personnel : lobjectif cest lécole du peuple. 2 axes : cest le collège qui prépare à la vie et non plus le primaire. Transformation des moeurs : on accorde plus de place à la spontanéité de lenfant; 1968 : projets novateurs = épanouissement personnel et une formation à lobservation et à la réflexion au lieu dune culture à la mémoire. Le modèle ancien de lécole de Jules Ferry était familial, paternel. Linstituteur gouvernait sa classe comme le père sa famille et cest dailleurs le père de famille que Jules Ferry cite comme référence aux instituteurs dans sa lettre du 17/11/1883. Il existe différents modèles dinstituteurs : Le professionnel : expert et compétent Lanimateur : guide et chaleur affective, le savoir à acquérir passe au second plan Aujourdhui, il y a une hésitation, un tassement entre ces deux modèles. IV) École et stratification sociale : les paradoxes de la réforme des collèges... Avant 1941 les collèges = des lycées moins prestigieux et de statut municipal. En 1941 : paradoxe les lycées accueillent dans un second cycle des élèves formés par leurs rivaux. La réflexion est prise au nom de la démocratisation car il existe des différences entre les enfants de cadres et douvriers. Linégalité sociale devant lentrée en sixième est massive. Cette entrée doit dépendre du mérite scolaire et non de lorigine sociale. Question dun enseignement de masse : il doit être plus concret, plus proche des préoccupations quotidiennes des élèves, plus attentifs à leurs débouchés professionnels. 1959 : De Gaulle, Il prolonge de deux ans la scolarité obligatoire (14 à 16 ans). Le niveau des professeurs est revu à la hausse. Unification progressive des collèges de 1965 à 1975, 2354 collèges bâtis, le collège sépare les âges. 1968 : Edgar Faure reporte en 4ème le début du latin. La réforme Haby de 1975 est appliquée à la rentrée de 1977 : sections indifférenciées. Aujourdhui : le bilan en collège : ampleur des échecs scolaires, il réalise une scolarisation de masse par un enseignement uniforme. Au lycée : une hiérarchie sétablit : Accroissement du bachotage, il relègue au second plan le développement de qualités, de caractères de responsabilité et dimagination. Avec le temps, la réforme qui se voulait démocratique, progressiste sest révélée inégalitaire et conservatrice. V) Décisions et non-décisions gouvernementales : la politique Gaullienne ... Recruter des élites sur une base démocratique, Importance du choix de lorientation 1965 : création des 5 baccalauréats généraux, création des IUT , Pour les étudiants, la commission Capelle symbolise la menace de sélection contre laquelle ils se mobilisent. Sa politique sachève sur un sucés et un échec : démocratisation du premier cycle était acquise mais non lorientation à la sélection. Le mouvement social est plus fort que la volonté gouvernementale. Le nombre détudiants est multiplié par 2.5 en 7 ans. VI) Mort et naissance de luniversité française Crise universitaire sans précédent : conflit de génération. Assoupissement général des normes éducatives ce qui entraîne plus de liberté, plus de tolérance. 1962 Émergence dune subculture adolescente. 1) la croissance universitaire sest faite sans modification des structures éducatives. 2) 1966 : organisation en trois cycles contraignants et compliqués 3) les méthodes denseignement navaient pas été profondément modernisées 4) problème de la sélection. Les événements de 1968 marquent la naissance en France de véritables universités. VII) Écoles, collèges et lycées de 1968 à 1984 Dans les années 60 : profondes transformations : Les demandes sociales entraînent des changements de moeurs et un progrès du niveau de vie. Évolution des méthodes denseignement grâce à sa démocratisation ce qui entraîne une pédagogie nouvelle : 1/3 temps pour eps et arts plastiques Évolution avec 1968 : les adolescents fument ouvertement Les filles se maquillent Punir devient difficile
11/7/1975 la loi Haby fait la distinction entre les trois niveaux : école, collège, lycée. Création des CDI, En 5ème et 3ème : passage, redoublement, orientation. Cependant la sélection sest renforcée. 2 phénomènes : hausse du taux de redoublement et de lâge des élèves. Puis problème école publique / privée VIII) La tornade qui emporta Savary Querelle scolaire : lécole privée est celle de la 2ème chance contre une affectation ou une orientation que lon refuse. Savary est remplacé par J.P. Chevènement. La gauche poursuit un objectif démocratique, laïc et pédagogique. Mais il ne sagit plus de «dicter comme un arrêt la règle à lenfant, mais la lui faire trouver, exciter et éveiller la spontanéité de lenfant au lieu de lemprisonner dans des règles toutes faites ». IX) Les mutations des lycées 1985-1990 Ce nétait plus le moment de savoir sil fallait ou non inciter les élèves à poursuivre leurs études, il faut les accueillir. La tendance aujourdhui va vers une hausse des sections de baccalauréats professionnels. La solution française dun enseignement spécifique et une solution originale. Les autres pays nont pas scolarisé comme nous les apprentissages. Stabilité relative entre 1975 et 1985. Depuis, il y a eu des changements majeurs. Lhistoire de lenseignement en France est une histoire mobile.
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