Le lycée
Point de presse de Jack Lang, ministre de l'éducation
nationale, le 27 avril 2000.
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Voilà maintenant un mois que le Premier ministre ma confié la charge exigeante
et passionnante de ministre de lEducation nationale.
Au cours des quatre semaines qui viennent de sécouler, jai pris la
mesure du travail considérable accompli par mon prédécesseur, Claude Allègre.
Jai surtout pris le temps de consulter, découter et de comprendre.
Les organisations denseignants, de parents et de lycéens mont, tout
à tour, fait part de leurs inquiétudes mais aussi de leurs espoirs. Jai
perçu chez tous mes interlocuteurs un profond besoin de dialogue.
Mon ambition première est de redonner confiance aux femmes et aux hommes qui consacrent leur vie à léducation des jeunes de notre pays. Ils méritent la reconnaissance et lestime de la Nation tout entière car cest à travers eux que se forge le destin des générations nouvelles. Les professeurs doivent être certains que leur ministre les soutient, quil les accompagne dans leurs missions et leur travail.
Les principes et les valeurs qui maniment à la tête de ce ministère ont guidé toute mon action duniversitaire, dhomme de culture et délu.
Antoine Vitez définissait lidéal de culture populaire comme une culture élitaire pour tous. De notre éducation nationale je souhaite, de même, faire une école dexcellence pour chacun.
Légalité des chances et lexigence intellectuelle marchent, en effet, dun même pas. Chaque citoyen doit pouvoir accéder au meilleur de la culture et du savoir. Pour donner à chacun le droit de trouver son chemin dans la vie, de donner la mesure de ses talents, daccéder à la réussite personnelle, il nest quune voie possible : celle de la plus haute ambition intellectuelle, culturelle et scientifique.
Fort de cette conviction de toujours, jai entrepris, depuis un mois,
au fil dun dialogue serein et constructif, de dégager des solutions favorables
à une réforme des lycées.
Linnovation pédagogique sera encouragée
Ma priorité est de permettre aux lycéens de mieux réussir et de les conduire vers le succès. La réforme déjà engagée contient, à cet égard, deux nouveautés riches de promesses : laide individualisée et les Travaux personnels encadrés.
Ces deux innovations procèdent dune même logique : elles permettent, peu à peu, de transformer en profondeur la nature de la relation entre les enseignants et les élèves, par une personnalisation des méthodes et des approches, par une attention portée à lélève, à ses difficultés, à ses projets, à ses goûts. Ces deux mesures reposent sur un dialogue permanent avec les élèves, elles font naître une approche différente de lenseignement. Jai constaté que tous souhaitaient cette évolution. Elle doit être menée de façon souple et maîtrisée.
Dans cet esprit, jai ainsi résolu en premier lieu de maintenir et de conforter laide individualisée en classe de seconde.
Laide individualisée est en place depuis un an. Elle a permis lintroduction au lycée de pratiques denseignement nouvelles qui, déjà, portent leurs fruits.
Certains élèves, on le sait bien, éprouvent des difficultés dadaptation, lors de leur entrée au lycée qui est, pour eux, un monde nouveau. Dans ces cas-là, il est essentiel pour lenseignant de pouvoir, par petits groupes de 8 élèves maximum, dans des disciplines aussi importantes pour la suite de la scolarité que les mathématiques ou le français, revenir sur les cours, proposer de nouvelles approches, en bref, travailler différemment avec les élèves.
Conforter laide individualisée, cest :
a - en affirmer, comme je le fais aujourdhui, lutilité et la pérennité ;
b - garantir que tous les moyens permettant sa mise en uvre soient réunis :
les heures nécessaires (pour mémoire au minimum 72 heures de classe de seconde)
sont aujourdhui en place pour la prochaine rentrée ;
c - donner aux enseignants qui en éprouvent le besoin la possibilité de se familiariser
avec les méthodes denseignement convenant à cette nouvelle pratique, en
consacrant une part importante des crédits prévus dans le collectif budgétaire
à la formation des professeurs de lycée.
Mais surtout, je propose une généralisation souple et maîtrisée des travaux personnels encadrés (TPE) pour les classes de première. Elle est le préliminaire à lintroduction de ces travaux en classe de terminale.
Jaimerais, en quelques mots, rappeler à tous ce que sont, très concrètement, les TPE. Il sagit de proposer aux élèves de choisir un thème détude auquel ils consacreront deux heures par semaine, guidés dans ce travail par des professeurs appartenant à au moins deux disciplines. Ce travail donnera lieu à une production personnelle, une sorte de chef duvre faisant la démonstration des capacités du lycéen à prendre des initiatives, à rassembler des informations pertinentes dans les champs disciplinaires différents, à conduire, dans la durée et de manière autonome, un travail à terme.
Les TPE ont été introduits, à titre expérimental, cette année dans quelque deux cents établissements. Cette expérimentation a suscité un très vif intérêt tant parmi les élèves que parmi les enseignants. Le moment est venu den assurer la généralisation progressive et méthodique.
Les meilleures réformes se retournent en effet contre elles-mêmes si les
conditions pratiques de leur réussite ne sont pas réunies. Dans létat
actuel de préparation de la réforme, son application brutale en ruinerait lefficacité.
Cest pourquoi jai décidé deux mesures daccompagnement :
- Fixer un calendrier de mise en uvre respectueux des enseignants et des
élèves ;
- Consacrer à cette innovation les moyens informatiques et documentaires nécessaires.
a) Le calendrier tout dabord:
Mon objectif est que les TPE soient introduits dans toutes les classes de première au mois de janvier 2001. Le dernier trimestre 2000 sera un temps de réflexion et dappropriation pour tous, enseignants, élèves mais aussi chefs détablissements, qui sont les garants de la bonne organisation du temps et du travail de chacun.
Concrètement, il est essentiel de donner aux professeurs le temps de se préparer à cette nouvelle façon dencadrer lactivité de leurs élèves. Les enseignants doivent pouvoir se réunir, travailler collectivement pour proposer des thèmes à la portée des élèves et qui puissent susciter des travaux personnels de valeur. Chacun doit prendre lexacte mesure du travail à accomplir et sy préparer. A cette fin, les TPE devront être mis en place dans au moins une classe par lycée dès le mois doctobre. De leur côté, les élèves devront disposer de temps pour choisir leurs thèmes de travail. Un trimestre entier nest pas superflu pour accomplir cette préparation collective.
A la lumière de cette première année de mise en place, il ne sera peut-être pas inutile denvisager un accroissement du nombre dheures consacrées à lencadrement des TPE.
b) Assurer un appui et une formation aux enseignants :
Au cours du même trimestre, les enseignants pourront bénéficier, à raison de
deux heures par semaine, dun appui et dune formation adéquate :
- 50 MF des crédits du collectif consacrés à la formation seront attribués en
priorité aux professeurs de lycée. Cette somme est considérable si on la compare
aux 253 MF prévus au budget 2000 pour la formation continue des enseignants
du second degré.
- Les inspecteurs pédagogiques épauleront prioritairement les professeurs durant
tout ce temps de préparation.
- Un site Internet sera ouvert et animé par le CNDP, en liaison avec linspection
générale et la direction de lenseignement scolaire. Il offrira un accès
à la liste, tenue à jour, des sujets choisis par les élèves et aux meilleurs
de leurs travaux. Des forums de discussion permettront aux enseignants de comparer
leurs méthodes, de rechercher ensemble les meilleures solutions et de sentretenir,
avec des spécialistes, universitaires notamment, des thèmes retenus par leurs
élèves.
- Des documents pédagogiques seront produits et diffusés dans tous les lycées
avant la rentrée de septembre.
- Les lycées seront incités à mettre en place ou à développer des partenariats
avec les bibliothèques municipales que les lycéens devront apprendre à mieux
fréquenter.
c) Les moyens informatiques et documentaires :
Une part importante des crédits du collectif (120 MF) sera consacrée à la mise à niveau des équipements informatiques et à des dotations exceptionnelles pour les CDI dont les fonds documentaires seraient insuffisants.
3 ) Linnovation doit être au cur du système
Au-delà des TPE, je souhaite que linnovation soit, en permanence, au
cur de notre système déducation. A cet effet, jenvisage la
création dune Commission nationale ou dune Agence de linnovation.
Sa fonction serait double :
- elle effectuerait, dabord, un suivi systématique des expérimentations
réalisées ici et là. En effet, léducation nationale sait mal, pour lheure,
exploiter linnovation de ses propres enseignants. Beaucoup dépensent des
trésors dingéniosité sans que jamais le résultat de ces investissements
personnels ne soit analysé, valorisé, porté à la connaissance dautres
équipes qui ont des projets proches ;
- elle serait ensuite un outil dincitation et dassistance technique
pour des établissements souhaitant mettre en uvre des pratiques nouvelles.
ICette innovation, que je place au cur du système, je
veux la mettre au service dune haute exigence scientifique, intellectuelle
et culturelle.
Jentends le faire de deux façons.
- Jenvisage tout dabord de consolider les savoirs fondamentaux, en classe de seconde, comme my incite la vocation propre de cette classe. Je ne suis donc pas hostile à un renforcement des horaires de français et de mathématiques. Je ferai la proposition au Conseil Supérieur de lEducation dune demi heure supplémentaire pour lhoraire élève dans chacune de ces deux disciplines fondamentales.
- Mais surtout jentends affirmer comme un principe la diversité des savoirs et donc légale dignité des filières qui les incarnent au lycée.
Mon attention va, en particulier, aux disciplines littéraires. Je me fais de leur défense un devoir en tant que ministre de léducation nationale et quhomme de culture. Les savoirs scientifiques - et leurs retombées technologiques et économiques - occupent une place essentielle dans lévolution de nos sociétés. Ils en modèlent les contours, en dessinent lavenir. Pour autant, il y aurait un grand aveuglement à ne pas restaurer les lettres et les langues au cur de notre enseignement. Dans lunivers technologique qui est le nôtre, il serait irresponsable de ne pas offrir toute sa place à un discours sur lhomme, à des interrogations sur le sens et sur les valeurs que porte la création littéraire et intellectuelle. La réforme des lycées de 1992 que javais parachevée avait donné à la filière littéraire un caractère attractif quelle a perdu au fil des années. Il importe de rétablir aujourdhui la dignité et lexcellence de cette filière pour permettre à tous les élèves qui le souhaitent dacquérir une solide formation en lettres, en langues. Ce sera une filière puissamment enracinée dans les humanités classiques et, dans le même temps, largement ouverte sur le monde contemporain.
De façon concrète :
- Les " profils " langues vivantes, langues anciennes et arts
sont bien sûr confirmés, car ils correspondent à la diversité des goûts et des
talents des élèves littéraires.
- Le profil littéraire proprement dit sera renforcé grâce à lintroduction
dun enseignement de littérature obligatoire, en sus de lenseignement
dit " de français ", en classe de première et de terminale. Ce sera,
pour tous les élèves littéraires loccasion dun contact plus personnel,
plus direct et plus approfondi avec les uvres de notre patrimoine littéraire
et des littératures étrangères.
- En classe de première, lhoraire de lenseignement de français
qui était de 5 heures hebdomadaires sera donc porté à 6 heures. Je souhaite
que la littérature devienne une dimension à part entière de lenseignement
de la série L et non plus une simple option parmi dautres et que sétablisse
ainsi une bien meilleure articulation entre la première et la terminale de la
série L.
- La mise en place de ce nouvel horaire denseignement de français et de
littérature en première L à la rentrée 2000 permettra, en effet, lintroduction,
en 2001, dun nouvel horaire denseignement de la littérature en terminale
qui serait porté à 4 heures hebdomadaires. Il sagit là dune augmentation
importante : elle représente 1 heure et demie de plus que lhoraire
actuel.
- Enfin, lorganisation générale de la série L sera alignée sur
celle des séries ES et S, avec un seul enseignement obligatoire au choix en
première et un seul enseignement de spécialité en terminale. Pour préserver
leur liberté de choix les élèves pourront sils le souhaitent opter pour
deux options facultatives. Cette disposition nécessite, pour être réellement
applicable, quune carte des options soit définie pour des zones géographiques
comprenant plusieurs lycées.
- Je propose également, pour cette série, un renforcement important de lhoraire
de la première langue vivante en classe entière, avec une heure supplémentaire
par semaine.
Cet ensemble de mesures placera la filière littéraire au même niveau dexigence
et au même nombre dheures denseignement que les autres filières.
Je compte sur les milliers denseignants des disciplines littéraires, qui
sont passionnés par leurs matières, pour permettre à leurs élèves daccomplir
au sein de cette filière un parcours de grande qualité.
Evoquer la culture littéraire, cest aussi se pencher sur le sort de deux disciplines au statut tout-à-fait particulier, je veux parler du latin et du grec. Voilà deux disciplines nourricières en quelque sorte, dépositaires à elles seules de pans entiers de la mémoire de lhumanité. Limité à une seule option facultative le choix possible des élèves de 1ère et de terminale pourrait fragiliser ces deux disciplines, cest notamment pour cette raison que je souhaite offrir la possibilité pour tous les élèves de suivre deux options facultatives. Comme je lai déjà dit cette mesure nécessite une gestion rigoureuse de la carte des options offertes. De plus, pour la filière scientifique, la langue vivante 2 sera désormais offerte en Terminale. Cette proposition est techniquement importante car par le regroupement des élèves de séries différentes quelle autorise, elle permet de renforcer la diversité des langues enseignées dans les lycées.
Lhumanité portée par les disciplines littéraires, nest pas seulement orientée vers le passé. Les langues vivantes, par exemple, constituent une irremplaçable clef daccès à la diversité des hommes et du monde contemporain. En tant que responsable de léducation nationale, en tant quEuropéen de longue date, je souhaite que leur enseignement soit reconnu, renforcé et valorisé. Je fais ici, dans un premier temps, des propositions pour le lycée mais je vous annonce, dès à présent, que lenseignement des langues, dans tous les niveaux de notre enseignement et pour tous les élèves, constituera une priorité de mon action à la tête de ce ministère.
A côté des lettres et des langues, les arts et lensemble des pratiques artistiques doivent faire une entrée définitive et massive dans notre lycée.
Les enseignements artistiques jouent un rôle essentiel pour en permettre lapprentissage et la diffusion.
Dautres possibilités existent aujourdhui qui sont insuffisamment répandues et utilisées. Je pense tout dabord aux volets culturels des projets détablissements qui peuvent permettre aux lycées de bénéficier de pratiques culturelles de bonne qualité. Ils doivent se développer.
Des ateliers dexpression artistique ont, en outre, commencé à se mettre en place en 1999. Ils suscitent une grande attente et sont extrêmement bien accueillis par les élèves. Ils doivent être généralisés et remplacer progressivement les ateliers de pratiques artistiques. Leur implantation sera une priorité pour les établissements qui, soit sous forme denseignement, soit sous forme doptions, noffrent aujourdhui à leurs élèves que peu de possibilités de pratiquer une activité artistique de leur choix.
Les ateliers de culture scientifique et technique, actuellement conduits en partenariat avec le Ministère de la Recherche, constituent également des voies de découvertes attendues des élèves. Ils seront poursuivis.
Enfin, je ne peux terminer cette partie consacrée aux contenus de lenseignement du lycée sans évoquer la question des programmes.
Une méthode densemble a été élaborée. Les nouveaux programmes, dès lors quils ont été examinés par le conseil supérieur de léducation, sont soumis à une expérimentation en vue dune mise en uvre officielle lannée suivante. Cette démarche me paraît pragmatique et intelligente. Elle permet dapporter de légères modifications aux contenus en tenant compte de lavis des enseignants. Je voudrais, sur ce point là également, apaiser déventuelles inquiétudes.
Les programmes de seconde ont été expérimentés, ils seront donc mis en uvre à la rentrée prochaine.
Ceux de première devront suivre le même chemin, dès septembre prochain, pour une mise en uvre à la rentrée 2001.
Cette décision a pour conséquence immédiate le maintien de lorganisation actuelle du baccalauréat pour la session 2002. Au printemps 2001, je ferai connaître lorganisation du baccalauréat pour la session 2003. Je prendrai le temps de la réflexion et de la concertation pour adapter à la nouvelle organisation des études au lycée ce que jai autrefois comparé à " un monument historique " quil convenait de " considérer avec respect ". Pour autant rien ne devrait faire obstacle au nécessaire rajeunissement du baccalauréat, premier grade universitaire.
Lieu détudes et de travail, lieu de lexcellence pour tous, le
lycée est également une communauté de vie, un temps dapprentissage essentiel
pour tous les jeunes. Pour tous, le lycée ouvre les portes de lâge adulte
et de la citoyenneté.
La vie lycéenne et lenseignement doivent évoluer
de conserve
La vie lycéenne doit occuper une place entièrement nouvelle cest à dire quitter les marges où elle végète parfois encore aujourdhui. Vie lycéenne et enseignement doivent avancer dun même pas.
Cest pourquoi je veux prolonger et largement amplifier le travail déjà entamé dans ce domaine.
Les futurs conseils de la vie lycéenne se mettront en place à la rentrée prochaine. Ils permettront à la parole des élèves de se faire entendre. Ils permettront de changer le lycée.
Les textes nécessaires à la mise en place de cette nouvelle instance seront
publiés au J.O. au début du mois de juin. Ils seront portés à la connaissance
de tous, dans les lycées, par lorganisation dune campagne nationale
dinformation qui comprendra :
- une brochure sur les droits et devoirs des lycéens, qui sera distribuée à
chaque délégué de classe à la rentrée ;
- un guide intitulé " les Conseils de la vie lycéenne, mode demploi ",
qui sera diffusé aux chefs détablissements, aux élèves et aux parents
dès la rentrée prochaine.
Les élections des représentants des lycéens dans les Conseils de la vie lycéenne donneront lieu à des journées citoyennes dans tous les établissements.
Un délégué national à la vie lycéenne veillera à la désignation de responsables de la vie lycéenne dans chaque académie, auprès des recteurs.
Un fonds daide à la vie lycéenne est doté de 50 MF. Je souhaite que ce fonds finance des projets et des initiatives émanant des jeunes eux-mêmes. En fonction des projets et des initiatives, je souhaite une augmentation de ce fonds pour le prochain budget.
Je me propose enfin, de généraliser les maisons des lycéens à travers lensemble
du territoire.
En conclusion
En conclusion, je ne peux pas ne pas observer, en raison même des circonstances de ma vie, quen huit ans, deux réformes, lune et lautre controversées, voient finalement le jour. Celle de 1992 visait à assurer la diversification des voies dexcellence, la liberté de choix des lycéens, laccompagnement des élèves sous forme de modules. La réforme nouvelle, qui ne contredit pas la première, met laccent sur les contenus et les méthodes denseignement.
Il me paraît important que la recherche incessante de perfectionnement du système éducatif puisse sappuyer sur des évaluations précises et objectives de son fonctionnement et des effets des transformations qui y sont introduites.
Jenvisage la création dune instance dévaluation indépendante qui aurait pour missions :
- de définir des procédures et surtout des thèmes dévaluations et denquêtes ;
- de proposer des mesures propres à améliorer notre Ecole.
Comme le Comité Central denquête sur le coût et le rendement des services
publics, il pourrait être composé de membres représentant le Parlement, les
élus locaux, ladministration, les corps dinspection, les syndicats,
les parents, les élèves, les entreprises. Cette instance favoriserait ainsi
linstauration de débats ouverts, fondés sur des observations rigoureuses.
Après le règlement du problème des lycées professionnels, lachèvement
de la réforme des lycées, dautres chantiers souvrent : lécole,
le collège, luniversité, la recherche, les relations internationales,
la formation tout au long de la vie, les enseignements artistiques, la formation
initiale et continue des enseignants
http://www.education.gouv.fr/discours/2000/lycee270400.htm
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