Les études
sociologiques sur les enseignants sont relativement récentes
(1960). Les raisons sont notamment le fait que ces études passaient
en dernier, les enseignants étant considérés comme
des produits du système scolaire, mais aussi qu'il y'avait des
difficultés pour obtenir des autorisations pour les faire, ou
encore que la
ou redéfinie et mieux appropriée?
sociologie de l'éducation était tributaire
de la manière dont était socialement posé le problème
de l'école.
De par la massification on a abouti à un questionnement sur le
fonctionnement du système scolaire et il aura fallu que l'échec
scolaire devienne manifeste pour que la remise en question de l'enseignement
apparaisse et, par là, un questionnement sur la fonction enseignante.
Par la formation
de ceux ci on croyait résoudre les dysfonctions du système
scolaire: avec les ZEP on fait appel à leur initiative, à
leur sens de l'innovation en terme de pratiques, bref on leur demande
de lutter contre l'échec scolaire en innovant, en créeant
et en inventant de nouvelles méthodes. Ainsi, les ZEP ont posé
le problème de savoir de quoi les enseignants sont capables en
terme d'innovation.
Des études
cependant montrent les effets négatifs de ces pratiques, tant
anciennes que nouvelles, vis à vis des milieux populaires. D'autres
montrent que ces nouvelles pratiques conduisent à des résultats
identiques aux anciennes. Donc on pourrait en conclure que les changements
profonds du système éducatif ne seraient pas d'origine
enseignante. L'explication est que les enseignants sont par trop éloignés
des élèves, qu'ils tentent d'éviter les classes
populaires pour aller dans des établissements qui leur conviennent
mieux avec des enfants posant moins de problèmes. De même
ils expliqueraient l'échec scolaire (quand il le conçoivent
!) que par l'intermédiaire de causes extérieures, et de
toute façon réductrices de celui-ci.
Mais des rénovations,
tout au moins des tentatives, existent, comme le montre la pédagogie
Freinet, ou la pédagogie
nouvelle. Mais seul l'esprit de ces mouvement serait à retenir
: entre autres que l'école doit être le lieu de formation
de ceux qui en ont le plus besoin, qu'il faut prendre ce que ces jeunes
apportent comme une donnée, une culture, de fait et leur adapter
les enseignements. Ceci serait source de pluralisme pédagogique,
avec l'ambition de les amener tous à une niveau égal de
culture savante.
Ainsi pourrait être envisagée la question
des enseignants et de leur formation : Meilleure et plus longue?