Enseignement Primaire Bas de page
Premier degré du système éducatif, au cours duquel les enfants reçoivent une formation axée sur l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul. Principes d'organisation
En France, l'enseignement primaire accueille garçons et filles à partir de l'âge de six ans, pour une durée de cinq ans. Il est obligatoire depuis les lois Ferry de 1881-1882, qui marquèrent le terme d'une longue évolution. Demeuré jusqu'au XIXesiècle aux mains du clergé, l'enseignement primaire devint une compétence communale à partir de la loi Guizot (1833), qui faisait obligation aux communes de plus de 500 habitants de se doter d'une école primaire publique de garçons (les écoles de filles ne furent obligatoires qu'à partir de la loi Duruy adoptée en 1867). La construction, l'équipement et l'entretien des écoles publiques demeure aujourd'hui encore à la charge des communes, l'État assurant le recrutement, la formation et la rémunération des personnels. Les instituteurs, qui apprenaient autrefois leurs métiers dans les Écoles normales, sont désormais formés, comme les professeurs de l'enseignement secondaire, dans les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Leur supérieur direct est le maître directeur, qui, outre sa fonction d'enseignant, assume des tâches pédagogiques et administratives. Contenu des enseignements Les cinq années de l'école primaire sont divisées en deux cycles depuis la réforme Jospin, entrée en application à partir de 1990 et destinée à permettre à chaque enfant de progresser à son rythme sur des périodes plus longues qu'une année, ce qui élimine de fait le redoublement proprement dit. Les trois premières années (cours préparatoire et cours élémentaires 1 et 2) constituent, avec la dernière année de l'école maternelle, le cycle des apprentissages fondamentaux. Les deux années de cours moyen (1 et 2) constituent pour leur part un cycle d'approfondissement. À l'issue de celui-ci, tous les enfants sont admis de droit au collège. Ils peuvent cependant être appelés à redoubler la dernière année du primaire. Outre l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et des mécanismes fondamentaux de l'arithmétique, l'objectif assigné à l'école primaire est de développer la curiosité de l'élève et de lui apprendre à observer et à réfléchir, à travers l'enseignement de l'histoire et de la géographie ou des sciences naturelles. L'éveil de l'enfant est favorisé par les activités musicales et sportives, introduites après 1968. S'il est avéré que le niveau d'instruction des élèves n'a cessé d'augmenter, les difficultés que rencontrent certains d'entre eux au cours du premier cycle de l'enseignement secondaire ont amené, depuis les années 1980, les ministres de l'Éducation successifs à faire porter l'effort sur les apprentissages de base. En 1992, une enquête de la Direction de l'évaluation et de la prospective du ministère faisait apparaître que 11,5p.100 des enfants entrent au collège avec une maîtrise insuffisante de l'écrit. En même temps que l'accent mis sur l'acquisition du français, les dix ou quinze dernières années ont vu se développer l'apprentissage précoce d'une langue étrangère ainsi qu'une réflexion sur les rythmes scolaires à l'école primaire. Des expériences se sont multipliées pour une réorganisation des vingt-six heures de cours hebdomadaires et l'introduction dans le temps scolaire, mais aussi hors de celui-ci, d'activités culturelles et sportives accessibles à tous les élèves. Dans le cadre du «Contrat pour l'école» proposé en 1994 par François Bayrou, ministre de l'Éducation nationale, une demi-heure quotidienne d'aide aux devoirs, dirigée par l'instituteur, a été instituée, les devoirs écrits que l'enfant devait auparavant faire à la maison étant théoriquement supprimés.