La VIE SCOLAIRE
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Christian
Vitali est diplômé de philosophie (université de Caen), conseiller d'éducation,
il devient conseiller principal d'éducation au lycée Malherbe de Caen en
1985. Depuis 1983, il est rédacteur en chef de La Revue de le Vie scolaire.
Sans abandonner ses fonctions sur le terrain, il est depuis 1992 responsable
de la formation des CPE à l'IUFM de Caen et collabore à la rédaction du
cours du CNED de lyon pour la préparation au concours de CPE.
PREFACE DE J.P.OBIN Dans un sens restreint, la vie scolaire est le bureau du CPE. Dans un sens plus large, c'est l'ensemble de question d'organisation et de communication interne de l'établissement. C. VITALI définit la vie scolaire comme un ensemble de pratiques situées dans une histoire comme un construit qui ne peut prendre de sens qu'en référence à l'espace de l'établissement bien sûr, mais aussi au temps, à l'évolution des idées et à l'histoire des institutions. " La vie scolaire c'est le quotidien ", c'est l'être-là. " L'approche par le quotidien et par l'expérience individuelle fait de la vie scolaire une auberge espagnole : on n'y trouve que ce que l'on y apporte. " La vie scolaire c'est d'abord une réalité de terrain et une unité fonctionnelle. La vie scolaire se situe à l'intersection de deux exigences fondamentales : l'organisation de l'établissement scolaire et l'élaboration d'un projet éducatif. Partie
I > DES PRECURSEURS A L'INSTITUTION DE LA VIE SCOLAIRE
Les précurseurs : La notion de vie scolaire est récente, issue dune conception nouvelle de léducation à la fin du 19 ème siècle. Beaucoup de notions et auteurs ont précédé sa naissance. Le mot " vie scolaire " apparaît vers 1890. Les deux pionniers sont : Roger Cousinet (qui apportera la dimension sociale) et Célestin Freinet (qui développe la dimension démocratique). Au même moment, on découvre la psychologie de l'enfant. L'impact des deux chercheurs Henri Wallon et Jean Piaget est immédiat. On peut observer des conséquences directes sur l'organisation scolaire. Louis Dugas dit que l'action scolaire s'étend à l'ensemble de l'organisation scolaire. Cette idée est à la source de la conception de la vie scolaire. DEWEY : la discipline perturbe la personnalité. 1859. Rapport Henri marions : 1890, rapport sur léducation nouvelle (modèle anglais), essais : 1837, Paul robin innove en France, 1899 : Edmond Desmolins et lécole des roches. Psychologie de lenfant : Henri wallon et Piaget. LEducation nouvelle : Roger cousinet sur la dimension du groupe, célestin Freinet sur la pédagogie coopérative. Le parascolaire : les mouvements
de jeunesse. Le périscolaire : 1947 : Paul Langevin et Henri
wallon. La loi Berthoin, en 1959, entraîne la démocratisation de lenseignement
et, par ce fait, une chute des structures de lécole. La contestation
de lautorité ajoutée entraîne lapparition de la vie scolaire.
Trois modèles apparaissent : Il ya dabord linstitution de la vie scolaire(La vie scolaire s'organise autour de trois idées : centre de ressources documentaires, création de foyer socio-éducatifs, la formation (1er stage de surveillants généraux en 1959)), puis une rénovation puis une accélération après les événements de 1968. Notamment par la création de la fonction de conseiller principal déducation lors du décret du 12 août 1970. La mission de ces CPE est : lanimation, la démocratie, le service documentaire, lécoute et le suivi des élèves. Mais la vie scolaire ne peut fonctionner quen accord avec lensemble des dimensions de létablissement. Ainsi la circulaire de 1982 fait fonctionner cette vie scolaire comme un dispositif générateur dunité et de transformation au cur de létablissement. Outil de la modernité, système régulateur létablissement nest plus simplement le lieu ou lon enseigne, il est devenu un lieu de vie et de pratiques sociales. Exemple : Ballion : le lycée, une cité à construire, mais aussi voir le rapport Legrand. De surcroît le règlement intérieur est devenu le contrat social explicite. La vie scolaire garantit la vie sociale, est un lieu de formation à la vie démocratique. Tout passe par la concertation, le dialogue ou encore le contrat. Mais sil ya sanction, là aussi doit subsister le droit et le respect de la personne. Il faut former lhomme mais aussi le citoyen, préparer aux savoirs, enseigner, mais aussi apprendre la démocratie. Dialogue, discussion, valeurs Le savoir doit cependant être mis en exergue car cest celui-ci qui permet de trouver sa place dans la société. Il faut, ainsi, prôner lautonomie (la participation), lécoute, la concertation. La vie scolaire régule les conflits et le CPE est au croisement de ces conflits. Il médiatise et régule ceux-ci. Et parfois même il innove ! Partie II > Le temps et lespace La pratique scolaire du tempsDans lenseignement, on est souvent confronté à lurgence et la précipitation et cela constitue un moteur de la pensée conservatrice. Ce temps joue, par sa rigueur (edt), le rôle de cadrage des élèves et de soumission de ceux-ci. Lorganisation des edt élude la préoccupation éducative. Cet edt apparaît avec Jean-Baptiste de la salle, les jésuites et consorts (fin 16è) pour limiter le vagabondage des enfants (idée du péché de lenfance).
Nouvelle institution du tempsLa vie scolaire fait seffacer lempreinte du péché, de la soumission, que portait le temps. Dans les années 60 apparaît une nouvelle conception du temps ! cest la libéralisation, la libération. On peut fumer sur les pelouses et dans les cours, le temps libre et créatif apparaît enfin, avec le temps du plaisir ! Après la réforme Berthoin, deux nouvelles conceptions apparaissent : la rénovation pédagogique pour résoudre la tension entre les structures traditionnelles et les nouvelles attentes. Les innovations arrivent mais les résistances existent. Exemple : tiers pédagogique (arrêté du 7 août 1969), travail autonome (transformés en projets daction pédagogique en 81), 10% pédagogiques (Fontanet 73). Le périscolaireOrigines : rassemble lensemble des activités éducatives, développementales, ludiques et sociales. Lenjeu est de prolonger laction scolaire pour la rendre globale. Mais cela restera une instance périphérique du fait du manque de locaux et de responsables. Ainsi il reste à la frontière de la vie scolaire. Cependant il permet de faire entrer des matières dans les enseignements car il est le premier test, le test dentrée. Ainsi cela fut le cas pour le sport ou encore pour linformatique. De surcroît elle influe ou détecte ou teste de nouvelles méthodes denseignement disciplinaire. Ainsi lusage de thèmes transversaux (tpe) : une exigence démocratique et de citoyenneté. Temps scolaire, de lordre au désordreEdt est un modèle cartésien de rationalité. Il répond ainsi de moins en moins aux besoins. Donc le périscolaire vient se rajouter aux cours, ce qui est dommageable pour les enseignements. De plus il contribue à limpossibilité de trouver du temps pour des activités comme linformation ou encore la pratique, linitiation à la démocratie etc. ledt est donc dépassé sur les exigences de lenseignement et les équilibres des jeunes. Linverse qui serait de supprimer des cours au profit du périscolaire napparaît pas comme étant une meilleure idée. Mais le périscolaire est le premier à pâtir de ce fait. Exemple : décret du 14 juin 1990 sur lorientation et la place qui doit lui être faite dans les établissements. En effet ce programme annuel voire pluriannuel, qui doit être approuvé par le ca sur proposition du chef détablissement, vient désorganiser la vie scolaire. Pourtant, et cest une évidence, lorientation et léducation du citoyen doivent à terme trouver leur place ! Finalement, face aux stratégies personnelles dadaptation du temps scolaire, la vie scolaire doit réduire la crise et apporter une nouvelle conception de lorganisation du temps. Exemples : temps banalisé, temps capitalisé, heure de vis scolaire, de vie de classe etc. Les innovations peuvent être un assouplissement, des pauses mieux pensées, une globalisation du temps scolaire, le temps intégré, lélève au centre du système. Mais aussi faire une place au périscolaire et éduquer au temps. Communiquer et informerLinformation et la communication doivent être fiables pour éviter des transgressions ou malentendus ou manquement aux cours. Mais aussi monopolisées pour éviter les rumeurs, quiproquos ou fausses nouvelles. De même elles doivent répondre aux attentes de lélève, voire être annexes (horaires des bus par exemple). Enfin elles doivent être variées et avoir pour outils notamment le règlement intérieur, des livrets daccueil, des cahiers de classes, des feuilles dinformation, des voies informelles (journaux etc.). Enfin la communication et linformation sont des facteurs dorganisation et sont vecteurs de cohérence et dunité. Espace et projet éducatifLa tradition scolaire : la classe évolue vers un lieu de débat, de participation et de pratique. La permanence elle est un lieu de désuvrement, une punition ou encore un parcage. Il faut donc innover par la qualité et le confort des lieux. Les lieux dits : ils peuvent être espaces transitionnels (cours, couloirs ) ou espaces déambulatoires. Mais il peut parfois yavoir un détournement des lieux ou linstauration de lieux sauvages. Un problème dans la vie scolaire est linstauration despaces et de lieux différenciés entre adultes et élèves, ce qui abouti à des transgressions. Internat et demi-pension : la demi-pension doit être une pause de qualité, il faut contrôler et réguler les flux pour permettre le confort et lefficacité. Quand à linternat, en baisse deffectif, il devrait être revalorisé car il est source dapprentissage à la vie en groupe. Il a su évoluer et se développer, notamment avec lapparition des chambres à petit nombre doccupants. Nouveaux territoires : la kfet ! , le bureau des élèves (textes de 91), les clubs (développent des compétences fondamentales parfois peu valorisées dans lenseignement traditionnel). Les objectifs sont la détente, la socialisation et lapprentissage de la responsabilité. Vie scolaire et pédagogie : le CDI : Cest laccès au savoir, cest aussi un espace de culture et daccueil. Ce lieu va donc dans le sens de la vie scolaire par son ambiance confortable, chaleureuse et porteuse à la culture. Louverture la plus large possible est recommandée, notamment aux pauses et aux récréations, temps daffluence et de besoin daccueil. Salles de travail : idée de lutter contre la permanence lieu poubelle par la mise en place de salles chaleureuses, différenciées dans leurs objectifs et donc dans leurs outils. Ainsi on pourra créer des salles de travail individuel, silencieuse, de travail en groupe, de lecture, de presse etc. Il existe donc, nous le voyons, une crise de lespace bien réelle. Les divers problèmes sont la sécurité, la clôture bête, mais aussi la réflexion sur les nouveaux lieux à mettre en place. Léducation reflue, la sécurité est prônée, létablissement se contextualise et devient lieu de violence. A lavenir il va falloir cultiver le sentiment dappartenance se lélève à son établissement, mais aussi les lieux de la citoyenneté, les lieux découte et, surtout, rénover ! Partie III > La Vie Scolaire et léducationLe modèle associatifLe foyer : apparaît en premier en tant que foyer dinternat dans les centres dapprentissage, dans les années cinquante. Officialisés par la circulaire du 19 décembre 1968. Deux objectifs : lorganisation de létablissement et léducation des élèves. Depuis 91, le foyer socio-éducatif est devenu la maison des lycéens. Ce sont des associations loi 1901, donc avec nécessité de déposer des statuts à la préfecture, réunion dune assemblée constituante, constitution dun bureau avec un président/un trésorier/un règlement intérieur, une comptabilité spécifique et une assurance indépendante. Létablissement reste cependant responsable et a des obligations morales et juridiques. Le chef détablissement attribue les locaux, une subvention annuelle et participe à lassociation. Il approuve notamment le programme et contrôle lactivité : notamment les obligations de laïcité, gratuité et pluralité. Il informe le CA de son approbation ou de son refus du programme de lassociation. Les objectifs sont éducatifs : éducation démocratique, populaire, et culturelle, vie associative et activités. Cest loutil de la vie scolaire. La dérive a cependant été notifiée par Torrailles Raymond (inspecteur général de lanimation et de la pédagogie) qui distingue 3 types de foyers : creux, alibis ou authentiques. Exemple : lUNSS est une association authentique qui développe lappartenance à létablissement mais aussi les bases même de la citoyenneté. Le foyer socio-éducatif est un complément d'éducation en raison de sa souplesse, de son indépendance administrative et de sa capacité à intégrer les finalités et les objectifs de l'école. L'établissement a des obligations morales et juridiques. Il a également le droit de tout contrôler et, le programme des activités doit être approuvé par le chef d'établissement qui en informe le CA. Les objectifs éducatifs se situent à deux niveaux : la vie associative (organisation collective) ; les besoins concrets (activités). Le projet du foyer est de : développer la vie communautaire et coopérative, promouvoir le sens des responsabilités, s'initier à la vie civique et démocratique, améliorer les conditions de vie de l'établissement, développer la vie socio-culturelle... On constate une baisse du nombre de participants et la démobilisation des quelques adultes dévoués. Les foyers sont-ils adaptés ? En 1975, Raymond Torailles (inspecteur général spécialiste et militant de l'animation pédagogique) distingue déjà trois formes de foyers : " bidons ", " alibis ", " authentiques ". L'Union Nationale du Sport Scolaire fait partie du système associatif de l'établissement. Il est l'exemple de ce qu'il convient de faire pour impliquer les élèves dans le champ de la VS, tout en développant des capacités humaines, relationnelles et civiques. La maison des lycéens est une tentative de refonder le foyer sur d'autres bases en évitant la bureaucratie et la confiscation de l'outil associatif. L'originalité est que cette association est autonome. Les élèves majeurs prennent la présidence, la trésorerie, le secrétariat et les élèves mineurs ont d'autres responsabilités au sein même du bureau. Le rôle des adultes est très divers. On peut voir trois catégories d'adultes : les indifférents, les pessimistes-hostiles qui jugent les élèves incapables de gérer seuls une association, les enthousiastes-prudents. Les projets établis sont souvent à court terme, on se soucie peu du devenir de l'association. La maison des lycéens est une association autonome des lycéens, crée par la circulaire du 2 avril 1991 avec comme cadre la loi de 1989. Cest un moyen pertinent de reconnaître et de valoriser le statut des majeurs au sein du lycée. Modèle représentatifInvention du délégué : circulaire du 19 septembre 1968. met létablissement à lheure des innovations. Léquilibre apparaîtra avec la loi de 89 et les textes de 91. Il ya donc dépassement du groupe classe au profit dune vie lycéenne, apparition de mesures daccompagnement (fonds de vie lycéenne, fonds social, conseil des délégués, formation des délégués ). La conférence des délégués réunit tous les délégués (circulaire du 2 novembre 1990). Rôle consultatif, applicable avec difficultés mais ayant un impact fort. Se réunit au moins 3 fois par an ou sur demande de la moitié des membres. Formation des délégués : même circulaire en plus de celle du 5 avril 91. porte en général sur 4 points : organisation et fonctionnement de létablissement, formation civique, droit dexpression et responsabilisation. Doit être inscrite dans les projets détablissement et doit concerner plusieurs adultes. Les effets sont daider les élèves dans leur rôle et de faire évoluer les mentalités.
Droits des élèvesDroit de réunion (décret du 18/2/91, circulaire du 6/3/91) : le règlement intérieur doit donc autoriser les modalités de ce droit. Droit dassociation (fse : circulaire du 6/3/91) : Loi 1901. droit dexpression : Circulaire du 6/3/91. droit de publication : circulaire du 6/3/91. ce droit a un exercice restreint par les lycéens ne sen préoccupent pas : consumérisme, instrumentalisme, distanciation, précarité, recherche de linformation, les élèves sont peu engagés, individualistes. Cela peut apparaître normal ! Car ils sont là pour apprendre, ils ne sont pas demblée citoyen et apte à se prendre en charge. Ici apparaît la double vision de lécole : lieu de savoir et lieu de vie. Le pari actuel est louverture dun espace de droit mal compris par les adultes et les élèves. Cest en injectant de léducation dans la pratique des savoirs que lon peut espérer redonner du sens à lacquisition des connaissances. Partie IV: DisciplineCest une exigence civile, éducative et morale. La loi doit être universelle, sans préférences (Kant/Durkheim : la discipline scolaire amène à lenfant lesprit de discipline. Kant rajoute que la loi peut être absolue-contrainte ou reconnue comme raisonnable et bonne-confiance). Les dérives sont le disciplinaire (arbitraire) ou le laxisme (laisser faire) .De nos jours la punition exercice et la punition bannissement sont les deux types pratiqués. Prum : la punition au collège. Ballion : le lycée une cité à construire. De lautre coté on a la notion de lautodiscipline (Summerhill). Les textes sont la circulaire du 25 octobre 1996 sur la responsabilité. Autodiscipline est différente de lautonomie et très dangereuses car elle par du principe que lélève na pas besoin déducation. Le règlement intérieurExiste depuis le 16 ème (jésuites) promulgué par le chef détablissement. Depuis les années 60 il traverse une phase libérale : charte, contrats, etc. Depuis 1989, il passe par une phase juridique et devient la pierre angulaire du droit scolaire, sur le plan éducatif. Le projet du règlement intérieur est dintroduire à lespace politique, dinitier le citoyen, de rechercher la correspondance loi école/ loi de la cité. Il faut cependant garder une partie daustérité, un sentiment brutal. Mais la participation des élèves contribue à la légitimité de la loi. Obligations des élèves : circulaire du 6 mars 1991, sanctions : arrêté du 5 juillet 1890. sanctions : doivent être prévues et hiérarchisées dans le règlement intérieur, elle construit et déculpabilise. Elle est neutre et respectueuse, cest un outil de socialisation. Mais la réparation nest pas une sanction (Obin). Pratiques sociales dans la vie scolaire. Elèves : la loi des pairs, pacte implicite contre les adultes et la loi du silence (fayotage). Cette socialité molle est tout sauf une intégration ou un engagement. Tenue générale, vêtements. Existence de clans fermés et ritualisés. Donc socialisation par la vie scolaire. Classe : le règne de lenseignant. Ceux ci ignorent souvent la loi et pratiquent larbitraire. Ils occultent le droit des élèves et insistent plus sur la faute et les obligations que sur le travail et le droit. Les stratégies des élèves. le métier délèves : Dubet, charlot and co. Bourdieu : les héritiers. Connaissent le parcours et ont intégré les exigences scolaires au moyen de stratégies dévitement et opportunistes. Les nouveaux publics : relations pédagogiques (affectives et en relation avec les pairs), activités scolaires (respect des normes, pas de participation, restent dans la moyenne passable), intégration dans la vie scolaire (pratiques manipulatoires). Les fraudes, quand à elles, résultent de la dramatisation des notes et relève de la loi des pairs. AbsencesPas de grosse évolution en 20 ans, mais de nos jours lorganisation nouvelle banalise labsence et labsentéisme en général. Laxisme. Le majeur peut les prendre lui-même. Contrôler les absences est une obligation ainsi que lassiduité. Professeurs et parents sont responsables. Le certificat médical nest pas exigible, et les faux sont nombreux. De fait, le problème majeur est le déclin de lobligation scolaire et lenseignement à la carte. (Bernard Toulemonde 96). Ce qui est important reste lélève ainsi que son suivi scolaire. On distingue de multiples phases de développement de labsentéisme : pratiques dinitiation, de consolidation, de distanciation et de colonisation : rupture ! obligation assiduité : article 10 loi de 89. ainsi que la circulaire du 31 octobre 1996. linnovation résulte pour beaucoup dune carence découte des élèves. Déviances Drogue, deal, suicide en progression. La vie scolaire peut jouer le rôle de détecteur, denquêteur, découte et daide. Utilité des comités denvironnement social remplacés par les CESC en 90. exemple du Gaspar à Lille. Prévention : organisation de lespace, institution de la loi, initiation au droit, écoute, relais école / cité, combat de léchec scolaire. Les attitudes déviantes et les violences mettent en cause le climat scolaire. La vie scolaire se doit d'intervenir afin de réduire les comportements indésirables, les souffrances et de répondre aux besoins d'une collectivité pacifiée. A) Les déviances La déviance la plus fréquente de la vie scolaire est la drogue. Il existe deux types de phénomènes : la pseudo-déviance : consommation sans suite de produits non toxiques ‚ la consommation de produits dangereux. La consommation des produits provoque des effets sur la construction de la personnalité et des problèmes d'éducation. Selon une étude de Marie Choquet et Sylvie Ledoux, 85% des 11/19 ans n'ont jamais pris de drogue. Et 6,1% en ont pris 1 ou 2 fois. Fumer du cannabis (le hasch) est un passage à l'acte qui relève de l'initiation et correspond à la banalisation relégation des pratiques sociales du tabac et à la prolongation des modes d'accès à l'âge adulte. L'échange et la consommation du hasch se produisent dans la vie scolaire. Lorsque cela devient trop banal, le rite initiatique exige une transgression plus sévère : l'ecstacy, le LSD ou autres produits de synthèse dont les conséquences sont plus graves pour la santé. Ce rite initiatique s'appuie sur des pratiques délinquantes ruinant les fondements de la loi de l'établissement. L'établissement doit mettre en place une sanction disciplinaire et s'adresser aux instances compétentes (police, justice) pour ce qui concerne la revente de produits illicites. Selon les chiffres de l'INSERM, il y a 20 élèves déviants pour un établissement de 2000 élèves. Il faut les repérer, les aider, comprendre le risque qu'ils représentent et décoder le message qu'ils envoient à la communauté scolaire. Les signes de la déviance expriment la détresse intérieure. Et les élèves déviants se confient peu, car les problèmes relationnels sont au centre de leurs difficultés. Les produits toxiques sont des substances telles que la cocaïne, la morphine, l'héroïne, le LSD mais les élèves peuvent se droguer avec n'importe quoi : colle, encre, peinture, tabac, alcool.... Faute d'un imaginaire actif, les élèves recourent à l'imaginaire d'un produit. Cette déficience de l'imaginaire débouche sur l'anxiété et parfois le désespoir, ce qui explique la proximité de la toxicomanie et du suicide. Le traitement de la déviance passe par 4 phases : la détection : la VS est organisé de telle façon que la déviance ne peut pas passer inaperçue (absentéisme lourd et caractéristique, participation quasi nulle aux activités de l'établissement...) ; ‚ l'information complémentaire : avant d'intervenir, il faut recueillir un maximum d'informations ; ƒ l'écoute : il est utile de s'entretenir avec l'élève sur ses écarts afin qu'il explicite ses difficultés ; " l'aide : l'élève a besoin de reprendre confiance en lui. Si le problème est psychologique, il faut lui proposer une psychothérapie. La sanction fait partie de la panoplie de l'aide. La prévention se déploie à travers l'information, l'action sociale et préventive et les structures d'écoute. Le Comité d'Environnement Social doit coordonner et harmoniser l'ensemble des actions. Mais la drogue est un sujet tabou et les chefs d'établissement préfèrent traiter les problèmes avec discrétion. B ) La violence et les confrontations Dans le VS, la déviance peut prendre la forme de la violence. Au lieu d'être contenu, le mal-être explose dans des voies de fait qui perturbent gravement le climat de l'établissement. La violence c'est à la fois la transgression de la loi et un acte porteur d'intentionnalité. C'est à partir de l'intentionnalité qu'on peut interpréter la violence. Il existe 5 formes de violence : la confrontation (agression envers le professeur) ; la violence de droit commun (vol dans les cartables...) ; la violence pulsionnelle (sexuelle) ; la violence ludique (bombe lacrymogène dans les couloirs) ; la dissolution de la loi (bagarre dans la classe). Dans les établissements situés dans les banlieues les plus difficiles, toutes les formes de violence se trouvent cumulées. La violence scolaire dérive vers une délinquance extrême. L'institution peu habituée réagit mal. Désormais, l'établissement est relié aux institutions de la nation dans un cadre d'un partenariat étroit et intelligent. La prise en charge de la violence dans les établissements des banlieues est un processus en marche. Dans les autres établissements, la vie, sous un calme apparent n'est pas sans violence. Le développement de la délinquance met en évidence les carences de l'institution incapable d'assurer la sécurité des biens et des personnes dans l'enceinte de l'établissement. Afin d'éviter le vol, il faut organiser l'espace pour que chaque groupe d'élèves bénéficie d'un espace distinct et protégé, rendre la surveillance effective et efficace, signaler et enregistrer les violences et donner une suite judiciaire à celles qui constituent des voies de fait. L'incivilité perturbe. Elle rejoint la violence ludique et doit donc être sanctionnée. De plus en plus on constate un basculement de la déviance dans la délinquance, les transgressions de la norme se transforment en infraction à la loi. L'aide aux élèves revêt un autre aspect : il s'agit d'éduquer à la loi, de socialiser en profondeur, de faire en sorte que les élèves renoncent à leurs fantasmes et diffèrent la réalisation de leurs désirs. La VS est un lieu de prévention de la violence. Il faut agir en : organisant l'espace ; instituant la loi ; initiant au droit ; organisant l'écoute ; luttant contre l'échec scolaire ; reliant l'école à la cité. La prévention limite l'apparition de la violence. Quand elle apparaît, il faut la traiter au plus vite. La violence doit toujours être sanctionnée. Rien n'excuse l'acte. La sanction est inséparable de la politique de prévention. Quand il s'agit de voies de fait, la sanction ne relève pas uniquement de l'établissement mais aussi de la justice. Il faut à travers la sanction pardonner la violence. Partie V > Acteurs Deux types d'acteurs interviennent, ceux de la tradition et les acteurs emblématiques de la vie scolaire, auxquels s'ajoute le chef d'établissement dont le rôle est prééminent. 1) La communauté éducative
3) Les acteurs emblématiques de la vie scolaire Communauté éducative : rapport Joxe de soixante douze, circulaire sur les chefs détablissement, loi Haby de 1975, circulaire de 82, article 1 de la loi de 1989. Acteurs de la tradition : enseignants, infirmières, assistantes sociales (84), agents (oea), surveillants, acteurs du cadre de vie. Acteurs emblématiques : COP, documentaliste, Cpe héritiers à divers égards des surveillants généraux. Décret du 12 août 70 et circulaire de 72. Premiers emblèmes du lycée ouvert, mais la question des surveillants généraux reste en suspend et amène des attitudes différentes : conservatisme, refus de lhéritage du passé, attitude mixte. Circulaire 82 : Cpe a une fonction généraliste et intervient dans la vie scolaire. Trois domaines : fonctionnement EPLE, collaboration avec les professeurs, animation éducative. Mais ne pas oublier lorganisation de la vie collective. Objectifs : éducation du citoyen, recherche efficacité scolaire. Caré : enquête 1992 : Cpe travaille avec .Chef détablissement : fonctions de direction : impulser, orienter, piloter, animer. Evalue la vie scolaire : référentiel ; doit lintégrer. CONCLUSION Une chose est claire, on n'évite pas la vie
scolaire, pas plus que le projet d'établissement. La vie scolaire est
une des conditions de l'organisation scolaire. Elle implique l'ensemble
de la communauté éducative. L'élève ne se posera plus la question de l'utilité de telle ou telle connaissance. Il saura qu'elle pourra l'enrichir de multiples façons dès lors qu'elle pourra être mise en perspective avec des intérêts à court, moyen et à long terme. |
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